Alfred, Louis, Joseph Girard

1837 - 1910

Informations générales
  • Né le 11 août 1837 à Valenciennes (Nord - France)
  • Décédé le 23 décembre 1910 à Paris (Seine - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
IIe législature
Mandat
Du 21 juillet 1878 au 14 octobre 1881
Département
Nord
Groupe
Union républicaine
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
IIIe législature
Mandat
Du 21 août 1881 au 14 octobre 1885
Département
Nord
Groupe
Union républicaine

Mandats au Sénat ou à la Chambre des pairs

Sénateur
du 19 juin 1887 au 4 janvier 1988
Sénateur
du 5 janvier 1888 au 2 janvier 1897
Sénateur
du 3 janvier 1897 au 6 janvier 1906
Sénateur
du 7 janvier 1906 au 23 décembre 1910

Biographies

Député de 1878 à 1885, et sénateur depuis 1888, né à Valenciennes (Nord) le 11 août 1837, il étudia le droit, se fit recevoir docteur, et s'inscrivit au barreau de sa ville natale où il devint bâtonnier de l'ordre.

Candidat républicain aux élections législatives de 1876 et de 1877, il échoua dans la 2e circonscription de Valenciennes, la première fois, avec 8,946 voix contre 9,199 à l'élu, M. Renard, conservateur impérialiste, et, la seconde, avec 10,306 voix contre 10,909 au même concurrent, député sortant et candidat officiel.

Mais l'élection de M. Renard ayant été invalidée, M. Girard se retrouva en lutte avec lui le 7 juillet 1878, et cette fois fut, au deuxième tour de scrutin, élu député par 11,479 voix (22,672 votants, 26,602 inscrits), contre 11,169 à son concurrent.

Il siégea à l'Union républicaine, donna son suffrage au ministère Dufaure, vota pour l'article 7, pour l'invalidation de Blanqui, pour les lois nouvelles sur la presse et le droit de réunion, etc., fut réélu, le 21 août 1881, par 13,130 voix (16,620 votants, 27,823 inscrits), contre 476 à M. Renard, appuya les ministères Gambetta et J. Ferry, déposa (juin 1882), lors de la discussion de la loi sur la réforme de la magistrature, une proposition demandant la suspension de l'inamovibilité en attendant sa suppression complète, vota pour les crédits de l'expédition du Tonkin, contre la séparation de l'Eglise et de l'Etat, etc.

Il se représenta, mais sans succès, aux élections générales de 1885 dans le département du Nord : il réunit le 4 octobre, sur la liste républicaine opportuniste, 116,755 voix sur 292,696 votants.

M. Girard fut plus heureux lors de l'élection sénatoriale du 19 juin 1887 où il fut élu au troisième tour de scrutin par 1154 voix contre 1128 à M. Soufflet son adversaire principal.

Il fut réélu le 5 janvier 1888, le 2e sur 5, par 1,166 voix (2,297 votants); il s'est prononcé :

- pour le rétablissement du scrutin d'arrondissement (13 février 1889),
- pour le projet de loi Lisbonne restrictif de la liberté de la presse,
- pour la procédure à suivre devant le Sénat contre le général Boulanger.

Date de mise à jour: avril 2018



Né le 11 août 1837 à Valenciennes (Nord), mort le 23 décembre 1910 à Paris.

Député du Nord de 1878 à 1885.

Sénateur du Nord de 1887 à 1910.

(Voir première partie de la biographie dans ROBERT ET COUGNY, Dictionnaire des Parlementaires, t. III, p. 176.)

En décembre 1891, Alfred Girard intervint dans la discussion du projet de loi relatif à l'établissement du tarif général des douanes.

Aux élections sénatoriales du 3 janvier 1897, il recueillit 1.400 voix sur 2.387 votants et fut réélu sénateur du Nord, comme il devait l'être le 7 janvier 1906 en réunissant, au deuxième tour, 1.279 voix sur 2.446 votants.

Alfred Girard put déployer dans les commissions sa science juridique qui, selon Antonin Dubost, y « faisait autorité ».

En février 1897, il déposa une proposition de loi ayant pour objet le remplacement pour les élections législatives du renouvellement partiel par le renouvellement intégral.

Véritable orateur, à la parole convaincue et élégante, le lettré qu'il était sut défendre avec talent aussi bien le rayonnement de la culture et de l'érudition française à l'étranger que la liberté de l'enseignement secondaire.

Peu à peu, son activité parlementaire se réduisit : après une existence toute de labeur, il avait de plus en plus besoin de la paix qu'il trouvait auprès de ses livres, ses compagnons de toujours. Alfred Girard décéda en cours de mandat, à Paris, le 23 décembre 1910, à l'âge de 73 ans.

Il était membre du conseil supérieur du commerce et de l'industrie. Il avait publié plusieurs ouvrages juridiques et historiques, dont une Note pour servir à l'histoire de la campagne de France en 1870-1871.