Charles, Etienne Conti

1812 - 1872

Informations générales
  • Né le 31 octobre 1812 à Ajaccio (Corse - France)
  • Décédé le 13 février 1872 à Paris (Seine - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Deuxième République
Législature
Assemblée nationale constituante
Mandat
Du 23 avril 1848 au 26 mai 1849
Département
Corse
Régime politique
Assemblée Nationale
Législature
Mandat
Du 8 février 1871 au 13 février 1872
Département
Corse
Groupe
Union des Droites

Mandats au Sénat ou à la Chambre des pairs

Sénateur
du 14 août 1868 au 4 septembre 1870

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 (Adolphe Robert et Gaston Cougny)

Représentant du peuple à l’Assemblée Constituante de 1848, sénateur du second Empire, représentant à l'Assemblée nationale en 1871, né à Ajaccio (Corse), le 31 octobre 1812, mort à Paris le 13 février 1872, il étudia le droit, et se fit dans son pays natal, à la fois comme poète et comme personnage politique, une bruyante réputation.

Membre du Conseil général de la Corse, il saisit toutes les occasions de combattre l'administration de Louis-Philippe, au nom d'une doctrine assez vague qui mêlait des aspirations démocratiques à des regrets bonapartistes.

La révolution de février donna bientôt à M. Conti un rôle parlementaire à remplir. Crémieux, ministre de la justice, l'avait nommé procureur-général à Bastia. Cette situation l'aida à se faire élire, le 23 avril 1848, le 2e sur 6, par 19,013 voix (50,947 votants, 58,467 inscrits) représentant de la Corse à l'Assemblée constituante. Il y vota d'abord avec la gauche :

- 9 août 1848, contre le rétablissement du cautionnement ;
- 26 août, contre les poursuites contre Louis Blanc et Caussidière;
- 2 septembre, contre le maintien de l'état de siège;

puis il se rallia au gouvernement de Cavaignac, jusqu'au moment où l'avènement de L.-N. Bonaparte le rangea décidément parmi les partisans de la politique de l'Elysée. Il avait repoussé l'amendement Grévy sur la présidence, ainsi que le droit au travail. Il vota:

- le 28 décembre, contre la réduction de l'impôt du sel;
- le 12 janvier 1849, pour la proposition Rateau;
- le 21 mars, pour l'interdiction des clubs, etc.

M. Conti ne fut pas réélu à l'Assemblée législative. Le 21 octobre 1851, il reçut la décoration de la Légion d'honneur, et fut nommé, après le coup d'Etat de décembre, conseiller d'Etat. Il succéda plus tard à M. Mocquard comme secrétaire particulier de Napoléon III, et fut appelé au Sénat impérial le 14 août 1868. Il y soutint de son mieux la dynastie jusqu'à la révolution du 4 Septembre. Il se rendit alors quelque temps en Angleterre auprès de l'impératrice Eugénie.

Mais les élections du 8 février 1871 à l'Assemblée nationale le ramenèrent en France. Il se porta candidat en Corse avec une profession de foi impérialiste. M. Conti fut élu représentant, le 3e sur 5, par 23,609 voix (42,637 votants, 74,498 inscrits). Il siégea à droite. Le 1er mars 1871, lorsque l'Assemblée nationale discutait les préliminaires de paix, il voulut prendre la défense de l'Empire, et son attitude provoqua la déclaration célèbre par laquelle l'Assemblée, à l'unanimité moins six voix, confirma, sur la motion de M. Target, « la déchéance de Napoléon III et de sa dynastie, déjà prononcée par le suffrage universel, et le rendit responsable de la ruine, de l'invasion et du démembrement de la France. » Lors du renouvellement des conseils généraux en octobre 1871, M. Conti fut élu conseiller général de la Corse pour le canton de Santa-Maria-Siché. A l'Assemblée, il vota :

- pour la paix,
- pour les prières publiques,
- pour l'abrogation des lois d'exil, etc.

Il mourut en 1872. Grand officier de la Légion d'honneur depuis 1867.