François, Antoine, Napoléon Mazure

1802 - 1889

Informations générales
  • Né le 6 août 1802 à Niort (Deux-Sèvres - France)
  • Décédé le 16 avril 1889 à Cherveux (Deux-Sèvres - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Assemblée Nationale
Législature
Mandat
Du 8 février 1871 au 7 mars 1876
Département
Deux-Sèvres
Groupe
Centre droit

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 (Adolphe Robert et Gaston Cougny)

Représentant en 1871, né à Niort (Deux-Sèvres) le 6 août 1802, mort au logis des Francs, commune de Cherveux (Deux-Sèvres) le 16 avril 1889, fils d'un chef de bureau de la préfecture à Niort, il entra à l'Ecole polytechnique en 1822, passa à l'Ecole d'application de Metz, et fut nommé lieutenant dans les pontonniers à Strasbourg.

Lieutenant au 1er d'artillerie de Douai (1832), il fit la campagne de Belgique avec le grade de capitaine, fut cité à l'ordre du jour, décoré, placé au comité d'artillerie à Paris, et devint (1838) aide de camp du général directeur. Détaché à Vincennes (1842), il fut envoyé au 4e d'artillerie à Lyon, fut promu chef d'escadron au 5e d'artillerie (1846), lieutenant-colonel au 9e (1851), puis chargé du commandement de l'artillerie de Vincennes. Colonel (24 février 1854) et directeur de la comptabilité des arsenaux, il dirigea le parc de siège en Crimée, revint deux mois en France en convalescence du choléra, reprit son poste devant Sébastopol deux jours avant la prise de la ville (9 septembre), et fut nommé général de brigade. Il commanda l'artillerie à Douai en 1856, l'Ecole d'application de Metz en 1857, entra au comité d'artillerie en 1859, et fut appelé en mai aux fonctions de chef d'état-major de l'artillerie de l'armée d'Italie, où il resta, après la paix, comme commandant de l'artillerie du corps d'occupation à Rome. De retour en France en 1861, il devint inspecteur général de son arme, organisa l'arsenal de Bourges, et fut porté au cadre de réserve en 1867.

Lors de la guerre franco-allemande, il offrit son épée au gouvernement de la Défense nationale qui le plaça (13 septembre 1870) à Lyon, à la tête de la 19e division militaire. Il se trouva bientôt en conflit d'attributions avec le préfet, M. Challemel-Lacour, qui le fit enfermer à la préfecture, puis à la prison de Saint-Joseph; il ne fut délivré, en octobre, que sur l'ordre exprès de Gambetta, qui le chargea d'organiser la défense de la place de Bourges.

Le 8 février 1871, le général Mazure fut élu représentant des Deux-Sèvres à l'Assemblée nationale, le 6e sur 7, par 40,315 voix sur 56,073 votants et 100,005 inscrits. Il siégea à droite, fut rapporteur de plusieurs commissions, coopéra aux tentatives de restauration monarchique, parla sur les questions militaires et contre le transfert des pontonniers de l'artillerie au génie, et vota:

- contre la paix,
- pour l'abrogation des lois d'exil,
- pour la pétition des évêques,
- contre le service militaire de trois ans,
- pour la démission de Thiers,
- pour le septennat,
- pour le ministère de Broglie,
- contre l'amendement Wallon,
- pour les lois constitutionnelles.

Le général Mazure ne se représenta pas après cette législature. Officier de la Légion d'honneur (1855), commandeur (mai 1859), grand officier (1866).

Date de mise à jour: août 2017