Werner, Charles, Marie, Ghislain de Mérode

1816 - 1905

Informations générales
  • Né le 13 janvier 1816 à Villersexel (Haute-Saône - France)
  • Décédé le 30 octobre 1905 à Trélon (Nord - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Monarchie de Juillet - Chambre des députés
Législature
VIIe législature
Mandat
Du 1er août 1846 au 24 février 1848
Département
Doubs
Groupe
Majorité gouvernementale
Régime politique
Deuxième République
Législature
Assemblée nationale législative
Mandat
Du 13 mai 1849 au 2 décembre 1851
Département
Nord
Groupe
Droite
Régime politique
Second Empire - Corps législatif
Législature
Ire législature
Mandat
Du 29 février 1852 au 28 février 1853
Département
Nord
Groupe
Opposition
Régime politique
Assemblée Nationale
Législature
Mandat
Du 8 février 1871 au 7 mars 1876
Département
Nord
Groupe
Centre droit

Mandats au Sénat ou à la Chambre des pairs

Sénateur
du 19 novembre 1876 au 24 janvier 1885

Biographies

Député de 1846 à 1848, représentant en 1849, député au Corps législatif en 1852, représentant en 1871, sénateur de 1876 à 1885, né au château de Villersexel (Haute-Saône) le 13 janvier 1816, petit-fils de Guillaume-Charles-Ghislain, comte de Mérode de Westerloo (1762-1830), membre du Sénat conservateur, et fils de Philippe-Félix-Balthasar-Othon-Ghislain, comte de Mérode, marquis de Trélon, célèbre homme d'Etat de la Belgique, et de Rosalie de Grammont, Charles-Werner-Marie-Ghislain, comte de Mérode entra dans la diplomatie sous le gouvernement de Louis-Philippe, comme secrétaire d'ambassade.

Le 1er août 1846, il fut élu député du 4e collège du Doubs (Montbéliard), par 135 voix (255 votants, 271 inscrits), contre 116 à M. Saivres. Il prit place dans les rangs de la majorité conservatrice, avec laquelle il vota jusqu'à la révolution de février 1848.

Il ne fit point partie de l'Assemblée constituante ; mais les conservateurs-monarchistes du Nord, où il a de grandes propriétés, firent triompher, le 13 mai 1849, sa candidature à la Législative, le 10e sur 24, par 91 960 voix (183 521 votants, 290 196 inscrits). Très dévoué aux intérêts catholiques, M. de Mérode appuya de son vote l'expédition romaine, la loi Falloux-Parieu sur l'enseignement, la loi restrictive du suffrage universel, et suivit d'inspiration de son beau-frère, M. de Montalembert. Comme lui, il fut appelé, après le coup d'Etat, à siéger dans la Commission consultative.

Puis, le 29 février 1852, il fut élu, avec l'appui officiel du gouvernement, député de la 8e circonscription du Nord au Corps législatif, par 20 481 voix (20 925 votants, 38 231 inscrits). Mais il refusa son approbation (1853) aux décrets de confiscation des biens de la maison d'Orléans, et donna sa démission de député ; il fut remplacé, le 4 septembre 1853, par M. Godard-Desmarets, et se tint à l'écart pendant la durée de l'Empire.

Le 8 février 1871, il fut élu représentant à l'Assemblée nationale par deux départements : le Doubs, qui le nomma, le 3e sur 6, par 30 794 voix (53 134 votants, 81 915 inscrits), et le Nord, où il obtint, le 21e sur 28, 202 544 voix (262 927 votants, 326 440 inscrits). Il opta pour le Nord et fut remplacé dans le Doubs, le 2 juillet suivant, par le colonel Denfert-Rochereau. Il fut un des quinze membres de l'Assemblée chargés d'assister Thiers et Jules Favre lors de la discussion des préliminaires de paix. Avec le centre droit, dont il faisait partie, il vota :

- pour la paix,
- pour les prières publiques,
- pour l'abrogation des lois d'exil,
- pour la chute de Thiers au 24 mai,
- pour le septennat,
- pour l'état de siège,
- pour la loi des maires,
- pour le ministère de Broglie,
- contre l'amendement Wallon,

mais il se rallia à l'ensemble des lois constitutionnelles. M. de Mérode avait pris, comme membre des commissions du budget et de l'armée, une part active aux travaux de la législature.

Il se présenta comme candidat monarchiste au Sénat, le 30 janvier 1876, dans le Doubs ; il échoua, cette fois, avec 345 voix sur 706 votants.

Mais à la faveur d'une élection partielle, motivée par le décès de M. Monnot-Arbilleur, il devint sénateur de ce département, le 19 novembre suivant, par 395 voix (697 votants), contre 392 à M. Fermer, républicain. Il suivit au Sénat la même ligne politique qu'à la Chambre, siégea dans les rangs de la droite, opina pour la dissolution de la Chambre des députés en juin 1877, soutint le gouvernement du Seize-Mai, combattit les cabinets républicains qui suivirent, se prononça contre l'article 7 et les lois Ferry, contre la réforme du personnel de la magistrature, contre le divorce, contre les crédits du Tonkin, etc.

Il échoua au renouvellement du 25 janvier 1885, avec 374 voix (889 votants).

Vice-président du conseil général du Doubs, où il représente le canton de Maiche.


Né le 13 janvier 1816 à Villersexel (Haute-Saône), mort le 30 octobre 1905 à Trélon (Nord).

Député du Doubs de 1846 à 1848.
Représentant du Nord à l'Assemblée législative de 1849.
Député du Nord au Corps législatif de 1852 à 1853.
Représentant du Nord en 1871.
Sénateur du Doubs de 1876 à 1885.

(Voir première partie de la biographie dans ROBERT ET COUGNY, Dictionnaire des Parlementaires, t. IV, p. 353.)

Après son échec de janvier 1885 au renouvellement triennal du Sénat, le comte de Mérode se présenta sur la liste conservatrice du Doubs au renouvellement législatif du 4 octobre 1885 et ne fut pas non plus élu. Il avait obtenu 27.593 voix sur 64.794 votants. Ce double échec mit fin à sa carrière politique.

Il mourut le 30 octobre 1905 au château de Trélon, à l'âge de 89 ans.