Pierre, Michel Renaud

1812 - 1885

Informations générales
  • Né le 12 avril 1812 à Saint-jean-pieds-de-port (Basses-Pyrénées - France)
  • Décédé le 29 juin 1885 à Pau (Basses-Pyrénées - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Deuxième République
Législature
Assemblée nationale constituante
Mandat
Du 23 avril 1848 au 26 mai 1849
Département
Basses-Pyrénées
Régime politique
Deuxième République
Législature
Assemblée nationale législative
Mandat
Du 13 mai 1849 au 2 décembre 1851
Département
Basses-Pyrénées
Régime politique
Assemblée Nationale
Législature
Mandat
Du 8 février 1871 au 7 mars 1876
Département
Basses-Pyrénées
Groupe
Gauche républicaine

Mandats au Sénat ou à la Chambre des pairs

Sénateur
du 8 janvier 1882 au 29 juin 1885

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 (Adolphe Robert et Gaston Cougny)

Représentant en 1848, en 1849, en 1871, et sénateur de 1882 à 1885, né à Saint-Jean-Pied-de-Port (Basses-Pyrénées) le 12 avril 1812, mort à Pau (Basses-Pyrénées) le 29 janvier 1885, il fit ses études au collège Henri IV et son droit à Paris, et s'établit comme négociant à Saint-Jean-Pied-de-Port.

Il refusa, en février 1848, les fonctions de sous-commissaire du gouvernement provisoire à Mauléon, et fut élu, le 23 avril 1848, représentant des Basses-Pyrénées à l'Assemblée constituante, le 4e sur 11, par 60,521 voix (90,262 votants, 116,890 inscrits). Membre du comité des cultes, il siégea à gauche et vota avec les républicains modérés:

- contre le rétablissement du cautionnement et de la contrainte par corps,
- contre les poursuites contre L. Blanc et Caussidière,
- pour l'abolition de la peine de mort,
- contre l'amendement Grévy,
- contre le droit au travail,
- pour l'ordre du jour en l'honneur de Cavaignac,
- pour l'amnistie,
- contre l'interdiction des clubs,
- contre les crédits de l'expédition romaine.

Réélu dans son département à l'Assemblée législative, le 10e et dernier de la liste, par 30,580 voix (71,463 votants, 117,931 inscrits), il reprit sa place à gauche et s'associa aux efforts et aux protestations comme aux votes de la minorité républicaine. Il se prononça contre le siège de Rome, contre la loi Falloux-Parieu sur l'enseignement, contre la loi restrictive du suffrage universel, et eut un duel célèbre avec M. de Montalembert, chef d'escadron de cuirassiers, qu'il blessa grièvement.

Ayant protesté vivement contre le coup d'Etat du 2 décembre 1851, il fut emprisonné, puis compris dans le premier décret d'expulsion, et se réfugia en Espagne où il séjourna jusqu'en 1860, bien qu'il eut été l'objet d'une mesure particulière qui l'autorisait à rentrer en France. Il se tint à l'écart des affaires publiques pendant toute la durée de l'Empire, s'engagea comme simple soldat dans les mobiles de Bayonne lors de la guerre de 1870, fut envoyé dans l'Est, et séjourna, comme malade, à l'hôpital de Besançon.

Elu, le 8 février 1871, représentant des Basses-Pyrénées à l'Assemblée nationale, le 4e sur 9, par 51,477 voix (61,049 votants, 110,425 inscrits), il fit partie de la gauche républicaine, ne prit pas part au vote sur la paix et se prononça:

- contre l'abrogation des lois d'exil,
- contre la pétition des évêques,
- contre le pouvoir constituant de l'Assemblée,
- contre la chute de Thiers au 24 mai,
- contre le septennat, la loi des maires, l'état de siège,
- pour les amendements Wallon et Pascal Duprat,
- et pour l'ensemble des lois constitutionnelles.

Candidat aux élections législatives du 20 février 1876 dans l'arrondissement de Mauléon, M. Renaud échoua avec 4,298 voix contre 7,649 à l'élu conservateur, M. Harispe; il se représenta, le 14 octobre 1877, dans l'arrondissement da Bayonne et n'y obtint que 5,778 suffrages contre 10,354 au candidat officiel du cabinet du 16 mai.

Le 8 janvier 1882, il fut élu sénateur des Basses-Pyrénées par 408 voix (646 votants). Il suivit à la Chambre haute la même ligne de conduite que précédemment, soutint la politique opportuniste, vota pour la réforme du personnel judiciaire, pour le divorce, etc., et mourut en janvier 1885. Il fut remplacé, le 26 avril suivant, par M. Th. Plantié.