Charles, Pierre, Antoine Rolland

1818 - 1876

Informations générales
  • Né le 4 novembre 1818 à Mâcon (Saône-et-Loire - France)
  • Décédé le 25 octobre 1876 à Romanèche (Saône-et-Loire - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Deuxième République
Législature
Assemblée nationale constituante
Mandat
Du 23 avril 1848 au 26 mai 1849
Département
Saône-et-Loire
Groupe
Républicain modéré
Régime politique
Assemblée Nationale
Législature
Mandat
Du 8 février 1871 au 7 mars 1876
Département
Saône-et-Loire
Groupe
Gauche républicaine

Mandats au Sénat ou à la Chambre des pairs

Sénateur
du 30 janvier 1876 au 25 octobre 1876

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 (Adolphe Robert et Gaston Cougny)

Représentant en 1848 et en 1871, sénateur en 1876, né à Mâcon (Saône-et-Loire) le 4 novembre 1818, mort à Romanèche (Saône-et-Loire), le 25 octobre 1876, fils d'un avoué, il étudia le droit, se fit recevoir avocat (1841) à Paris, et s'inscrivit au barreau de Lyon.

Mais il s'occupa surtout de journalisme, concourut, sous Louis-Philippe, à la fondation du Progrès de Saône-et-Loire, s'attacha à la fortune politique de Lamartine, suivit ses inspirations, fut nommé maire de Mâcon en 1847, et présida, comme tel, le banquet réformiste offert par le parti démocratique à l'auteur des Girondins.

Resté maire de Mâcon après février 1848, il se fit élire, le 23 avril, le 7e sur 14, par 117 864 voix (131 092 votants, 136 000 inscrits) représentant de Saône-et-Loire à l'Assemblée constituante. Il vota le plus souvent avec la fraction la plus modérée du parti républicain :

- contre les poursuites contre Caussidière,
- pour le rétablissement de la contrainte par corps,
- pour l'abolition de la peine de mort,
- contre l'amendement Grévy,
- contre la proposition Rateau,
- contre l'amnistie,
- pour l'interdiction des clubs,
- contre les crédits de l'expédition romaine.

Aux élections du 13 mai 1849 pour l'Assemblée législative, Charles Rolland ne réunit que 1 078 voix sur 109 200 votants.

Rentré dans la vie privée, après avoir collaboré au Pays, journal de Lamartine, il s'occupa d'études littéraires et historiques, publia le Compte-rendu des travaux de la Société académique de Mâcon, voyagea en Orient, rédigea, au retour, un récit de son excursion: La Turquie contemporaine (1854), et obtint, le 1er juin 1863, comme candidat indépendant au Corps législatif dans la 5e circonscription de Saône-et-Loire, 4,887 voix contre 15,971 à l'élu officiel, comte de Barbentane.

Rédacteur en chef (1870) du Journal de Saône-et-Loire, M. Rolland fut élu, le 8 février 1871, représentant de ce département à l'Assemblée nationale, le 1er sur 12, par 71 621 voix ; il administra ce département comme commissaire du gouvernement, du 15 octobre au 15 novembre 1871, siégea à l'Assemblée au groupe de la gauche républicaine, en fut pendant cinq ans le questeur, prit une part importante aux travaux des commissions et aux discussions de l'Assemblée, et déposa (10 août 1874) un amendement ainsi conçu au projet de loi organique sur les conseils généraux : « Il peut être alloué aux conseillers généraux une indemnité de déplacement dont le chiffre est déterminé par le conseil général, après délibération et par vote au scrutin secret » (rejeté par 337 voix contre 294). Il se prononça :

- pour le retour à Paris,
- contre le pouvoir constituant,
- contre la chute de Thiers au 24 mai,
- contre le septennat, la loi des maires, l'état de siège,
- contre le ministère de Broglie,
- pour les amendements Wallon et Pascal Duprat
- et pour l'ensemble des lois constitutionnelles.

Le 30 janvier 1876, M. Rolland fut élu sénateur de Saône-et-Loire, par 401 voix (697 votants). Il suivit la même ligne que précédemment, vota avec les républicains, et, décéda en octobre de la même année, fut remplacé, le 5 janvier 1879, par M. Mathey.

Membre, secrétaire et président de l'Académie de Mâcon, il a publié un grand nombre d'articles d'art, d'histoire et de politique dans des journaux et des revues.