Emile, Jacob Pereire

1800 - 1875

Informations générales
  • Né le 3 décembre 1800 à Bordeaux (Gironde - France)
  • Décédé le 6 janvier 1875 à Paris (Seine - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Second Empire - Corps législatif
Législature
IIIe législature
Mandat
Du 31 mai 1863 au 27 avril 1869
Département
Gironde
Groupe
Majorité dynastique

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 (Adolphe Robert et Gaston Cougny)

Député au Corps législatif de 1863 à 1869, né à Bordeaux (Gironde) le 3 décembre 1800, mort à Paris le 6 janvier 1875, d'une famille d'israélites portugais, dont un membre, Jacob-Rodrigues Péreire ou Pereyra, son grand-père, s'établit à bordeaux, vers 1743, comme instituteur de sourds-muets, il se fixa à Paris en 1822 comme courtier d'affaires.

Par l'entremise d'Olinde Rodrigues, son parent, il embrassa les doctrines saint-simoniennes (1829 à 1834), et collabora au Globe, au National et à la Revue encyclopédique. En 1835, il fut adjudicataire, avec son frère Isaac (Voy. ce nom), du chemin de fer de Saint-Germain, dont les 5 millions de garantie furent faits par MM. de Rothschild, d'Eichtal et quelques autres financiers. Après la réussite de cette opération, il entreprit la construction des chemins de fer du Nord (1845), d'Auteuil, d'Argenteuil, du Midi (1852), de Rhône-et-Loire (1853), de l'Etat Autrichien et de l'Est de la Suisse (1855), du Nord de l'Espagne (1856), de la Russie, etc. Fondateur, en 1857, de la société générale du Crédit mobilier au capital de 60 millions, il effectua la fusion des compagnies du gaz, des compagnies des omnibus et des petites voitures, créa le grand hôtel du Louvre, le Crédit mobilier espagnol, et administra le Crédit agricole, le Crédit mobilier italien, et la Banque ottomane. Il s'associa ensuite à la Société immobilière; mais la déconfiture des entreprises annexes amena la ruine de cette Société, et M. Emile Péreire dut donner sa démission en octobre 1867. En 1860, il avait soutenu la politique libre-échangiste du gouvernement et contribué à l'élaboration des traités de commerce.

Candidat officiel au Corps législatif le 1er juin 1863, dans la 3e circonscription de la Gironde, il fut élu député par 18,651 voix (24,749 votants, 33,116 inscrits), contre 5,982 à M. de Lur-Saluces. Il siégea dans la majorité dynastique, et, dans la session de 1864, quand Thiers demanda, pour mettre fin à l'expédition du Mexique, que l'on traitât avec Juarez, il s'écria : « On a assez parlé ici en faveur de l'étranger. »

Conseiller général de La Réole, commandeur de la Légion d'honneur du 13 août 1864, il fut nommé, en juin 1868, administrateur de la Compagnie transatlantique. M. Emile Péreire, qui protégeait les arts, prit l'initiative de l'exposition des œuvres de Paul Delaroche au palais des Beaux-Arts. La part qu'il avait eue aux embellissements de Paris, à l'achèvement de la rue de Rivoli, à la percée des boulevards de Sébastopol, Haussmann, Malesherbes, du Prince-Eugène, et à la création du quartier Monceau, a fait donner son nom à un boulevard et à une place du 17e arrondissement. Il ne se représenta pas aux élections de 1869 et quitta la vie politique.