François, Antoine de Boissy d'Anglas

1846 - 1921

Informations générales
  • Né le 19 février 1846 à Paris (Seine - France)
  • Décédé le 21 janvier 1921 à Paris (Seine - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
IIe législature
Mandat
Du 14 octobre 1877 au 14 octobre 1881
Département
Ardèche
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
IIIe législature
Mandat
Du 21 août 1881 au 14 octobre 1885
Département
Ardèche
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
IVe législature
Mandat
Du 14 février 1886 au 14 octobre 1889
Département
Ardèche
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
Ve législature
Mandat
Du 6 octobre 1889 au 14 octobre 1893
Département
Drôme
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
VIe législature
Mandat
Du 20 août 1893 au 31 mai 1898
Département
Drôme

Mandats au Sénat ou à la Chambre des pairs

Sénateur
du 4 janvier 1903 au 6 janvier 1912

Biographies

Second fils de Jean, Gabriel, Théophile de Boissy d'Anglas (1783-1864), député de 1828 à 1848, et député au Corps législatif de 1852 à 1864, et petit-fils du célèbre conventionnel, François, Antoine de Boissy d'Anglas, député depuis 1877, né à Paris le 19 février 1846, fut conseiller de préfecture et membre du conseil général de l'Ardèche.

Lors des élections du 14 octobre 1877, il se présenta, comme républicain modéré, aux suffrages des électeurs de la 2e circonscription de Tournon, qui l'envoyèrent à la Chambre des députés avec 9 065 voix sur 15 420 votants et 19 645 inscrits, contre 6 321 voix à M. Lacaze. Il fit partie de la majorité, vota avec elle les invalidations des députés monarchistes, soutint le ministère Dufaure et les ministères qui suivirent, se prononça pour l'amnistie partielle, pour l'application des lois existantes aux congrégations, pour le divorce, etc., et appuya la politique « opportuniste ».

Le 21 août 1881, il fut réélu par 8 265 voix (15 035 votants, 20 314 inscrits), contre 6 710 voix à M. Benjamin Chomel ; il soutint, pendant cette législature, les ministères Gambetta et Ferry, et se prononça pour les crédits du Tonkin.

Lorsque les relations diplomatiques furent reprises avec le Mexique, M. Boissy d'Anglas y fut envoyé comme ministre plénipotentiaire en mission temporaire, par décret du 5 octobre 1880 ; cette mission fut prorogée en avril 1881; il rentra à Paris le 27 juin suivant.

Candidat sur la liste républicaine aux élections du 4 octobre 1885, il n'obtint que 39 427 voix, tandis que le moins favorisé des élus de la liste conservatrice, M. Chevreau, en réunissait 44 689.

Mais les élections de l'Ardèche furent invalidées par la nouvelle Chambre, et les électeurs du département furent convoqués à nouveau le 14 février 1886 ; la liste républicaine passa alors, et M. Boissy d'Anglas fut élu par 47 426 voix (92 766 votants, 111 395 inscrits). M. de Montgolfier arrivait le premier de la liste conservatrice, avec 45 171 voix seulement. Dans la dernière session. M. Boissy d'Anglas, inscrit à la gauche radicale, a voté, comme la plupart des membres de ce groupe :

- contre l'ajournement indéfini de la révision des lois constitutionnelles (14 février 1889, chute du ministère Floquet) ;
- pour les poursuites contre trois députés membres de la ligue des Patriotes (14 mars) ;
- pour le projet de loi Lisbonne, restrictif de la liberté de la presse (2 avril) ;
- pour les poursuites contre le général Boulanger (4 avril).

Il a été fait chevalier de la Légion d'honneur le 1er mars 1882.

Date de mise à jour: mai 2020


Né le 19 février 1846 à Paris, Mort à Paris le 21 janvier 1921.

Député de l'Ardèche de 1877 à 1885 et de 1886 à 1889

Député de la Drôme de 1889 à 1898.
Sénateur de l'Ardèche de 1903 à 1912.

(Voir première partie de la biographie dans ROBERT ET COUGNY, Dictionnaire des Parlementaires, t. 1, p. 370).

Aux élections générales des 22 septembre et 6 octobre 1889, il se fit élire député de la Drôme, circonscription de Nyons, au deuxième tour de scrutin, par 4.318 voix contre 4.122 au Marquis d'Auban. Dès le début de la législature il fut élu secrétaire de la Chambre, et le resta jusqu'en 1892. Membre de diverses commissions, il manifesta une grande activité. Il interpella le Gouvernement en 1890 sur les événements du Dahomey, et prit part à différents débats notamment sur :
- sa proposition de loi ayant pour objet d'assurer le secret et la liberté du vote (1892) ;
- sur le budget du Ministère de l'agriculture de l'exercice 1893 ;
- sur le rétablissement de l'ordre dans Paris à la suite des manifestations d'étudiants et la fermeture de la bourse du travail (1893).

Il fut réélu par la même circonscription aux élections générales du 20 août 1893, au premier tour de scrutin par 5.050 voix contre 976 à M. Teulon. Il appartint à diverses commissions, et se fit entendre au cours de la discussion sur la répression des menées anarchistes (1894).

Il fut battu aux élections générales de 1898, mais au renouvellement partiel du Sénat du 4 janvier 1903, il fut élu sénateur de l'Ardèche au deuxième tour de scrutin par 439 voix sur 805 votants, en remplacement de M. de Saint-Prix, revenant ainsi au département qui lui avait valu ses premiers succès politiques. Membre de plusieurs commissions, il déposa en 1903 une proposition de loi relative à la séparation des Eglises et de l'Etat, et prit part au débat sur la translation des cendres d'Emile Zola au Panthéon.

En 1911, le Sénat l'avait chargé d'établir le rapport sur la pétition de Charles-Louis de Bourbon, plus connu sous le nom de Naundorff, qui demandait sa réintégration dans la qualité de Français et il parla dans la discussion qui suivit. Le Sénat rejeta ses conclusions, mais il publia cette affaire en 1912 : La Question Louis XVII, réponse à Frédéric Masson, ouvrage qu'il fit suivre d'une nouvelle édition de son rapport présenté au Sénat.

Il avait publié en 1905 : Boissy d'Anglas et les régicides.

Il mourut le 21 janvier 1921 à Paris (17e), à 75 ans.