Thomas Dusolier

1799 - 1877

Informations générales
  • Né le 15 mai 1799 à Nontron (Dordogne - France)
  • Décédé le 19 septembre 1877 à Nontron (Dordogne - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Monarchie de Juillet - Chambre des députés
Législature
Ve législature
Mandat
Du 2 mars 1839 au 12 juin 1842
Département
Dordogne
Groupe
Opposition dynastique
Régime politique
Monarchie de Juillet - Chambre des députés
Législature
VIIe législature
Mandat
Du 1er août 1846 au 24 février 1848
Département
Dordogne
Groupe
Opposition dynastique
Régime politique
Deuxième République
Législature
Assemblée nationale constituante
Mandat
Du 23 avril 1848 au 26 mai 1849
Département
Dordogne
Groupe
Droite
Régime politique
Second Empire - Corps législatif
Législature
Ire législature
Mandat
Du 29 février 1852 au 29 mai 1857
Département
Dordogne
Groupe
Majorité dynastique
Régime politique
Second Empire - Corps législatif
Législature
IIe législature
Mandat
Du 21 juin 1857 au 7 mai 1863
Département
Dordogne
Groupe
Majorité dynastique

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 (Adolphe Robert et Gaston Cougny)

Député de 1839 à 1842, de 1846 à 1848, représentant en 1848, et député au Corps législatif de 1852 à 1863, né à Nontron (Dordogne) le 15 mai 1799, mort à Nontron le 19 septembre 1877, il s'établit comme avocat dans sa ville natale.

Les opinions démocratiques qu'il avait manifestées dans sa jeunesse et l'attitude d'opposition qu'il conserva sous le gouvernement de Louis-Philippe le firent élire député, le 2 mars 1839, par les libéraux du 5e collège de la Dordogne (Nontron), avec 159 voix sur 304 votants, contre 138 voix au député sortant, M. Lamy. Il siégea à la gauche constitutionnelle, combattit le ministère et s'associa à toutes les motions du parti libéral. Non réélu le 9 juillet 1842, - il n'obtint alors dans le même collège que 149 voix contre 161 à M. Beaupoil de Saint-Aulaire; - il prit sa revanche le 1er août 1846, et l'emporta, avec 197 voix (382 votants, 437 inscrits) contre 181, sur le député sortant.

M. Thomas Dusolier reprit sa place dans les rangs de l'opposition, appuya les projets de réforme électorale, et signa la proposition de mise en accusation du ministère Guizot. Partisan, au début, de la révolution de février, il fut nommé par Ledru-Rollin commissaire général du gouvernement provisoire dans la Dordogne; mais il se trouva bientôt en désaccord avec le ministre et fut destitué.

Aussi le parti conservateur s'empressa-t-il de se joindre aux républicains les plus modérés de la Dordogne pour faire triompher, le 23 avril 1848, la candidature de M. Dusolier à l'Assemblée constituante: il fut élu représentant du peuple, le 2e sur 13, par 103,679 voix (110,594 votants, 140,087 inscrits). Après avoir voté, le 26 mai, le bannissement de la famille d'Orléans, il se rapprocha des conservateurs monarchistes et opina presque toujours avec la droite :

- pour le rétablissement du cautionnement,
- pour les poursuites contre Louis Blanc et Caussidière,
- pour le rétablissement de la contrainte par corps,
- contre l'abolition de la peine de mort,
- contre l'amendement Grévy,
- contre le droit au travail,
- pour la suppression de l'impôt du sel,
- pour la proposition Rateau,
- pour l'interdiction des clubs,
- pour les crédits de l'expédition de Rome,
- contre l'amnistie des transportés,
- contre l'abolition de l'impôt des boissons.

M. Dusolier avait fini par se rallier à la politique de L.-N. Bonaparte. Il fut, en conséquence, porté comme candidat officiel au Corps législatif, le 29 février 1852, dans la 3e circonscription de la Dordogne, et élu par 20,241 voix (20,750 votants, 35,377 inscrits). Il s'associa au rétablissement de l'Empire, fut réélu, le 22 juin 1857, avec 14,967 voix, sur 22,004 votants et 32,845 inscrits, et vota jusqu'à la fin de la législature avec la majorité dynastique. Officier de la Légion d'honneur en 1865.

Date de mise à jour: décembre 2015