Francisque, François, Joseph Bouvet

1799 - 1871

Informations générales
  • Né le 25 avril 1799 à Vieu d'isenave (Ain - France)
  • Décédé le 1er décembre 1871 à Lyon (Rhône - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Deuxième République
Législature
Assemblée nationale constituante
Mandat
Du 23 avril 1848 au 26 mai 1849
Département
Ain
Régime politique
Deuxième République
Législature
Assemblée nationale législative
Mandat
Du 13 mai 1849 au 2 décembre 1851
Département
Ain

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 (Adolphe Robert et Gaston Cougny)

Représentant du peuple aux Assemblées constituante et législative de 1848-1849, né à Vieu-d'Izenave (Ain), le 25 avril 1799, mort à Lyon (Rhône), le 1er décembre 1871, il était fils de Jean-Baptiste Bouvet, capitaine aux armées de la République.

Il s'occupa de journalisme et de littérature, et débuta, en 1828, par un volume de poésies, Loisirs de la solitude, qu'il fit vendre au profit des Grecs. Rédacteur de la Revue indépendante, il fonda le Réveil de l'Ain, journal républicain, et fut élu, le 23 avril 1848, par le département de l'Ain, représentant du peuple, le 6e sur 9, par 48,221 voix.

Il prit place à gauche et vota:

- pour le bannissement de la famille d'Orléans,
- contre la proposition Proudhon,
- contre le rétablissement du cautionnement des journaux,
- contre les poursuites contre Louis Blanc et Caussidière,
- pour l'abolition de la peine de mort,
- pour l'ordre du jour de félicitations au général Cavaignac,
- pour la surpression de l'impôt du sel,
- contre la proposition Rateau,
- pour l'amnistie plénière,
- contre l'interdiction des clubs,
- pour l'amnistie des transportés,
- pour l'abolition de l'impôt des boissons.

Il fit partie du comité des affaires étrangères, demanda la libération du service militaire des soldats de réserve qui avaient été autorisés à se marier, combattit la politique de l'Elysée, et l'expédition de Rome, mais vota contre la mise en accusation du président et de ses ministres.
Réélu par le même département, le 13 mai 1849, à l'Assemblée législative, le 1er sur 8, par 53,546 voix, sur 82,754 votants et 102,031 inscrits, il vota avec la Montagne, et protesta contre la loi du 31 mai, restrictive du suffrage universel. Le 26 juin, il demanda la réunion d'un congrès européen pour rechercher les moyens d'assurer la paix universelle, et, lors des votes annuels du contingent, il ne manqua pas de rappeler chaque fois son projet de congrès de la paix.

Il rentra dans la vie privée après le coup d'Etat de décembre. Il en sortit pour réclamer, dans les débats soulevés par la question d'Orient, la formation d'une sorte de conseil amphictyonique dont l'arbitrage réglerait à l'amiable les prétentions des puissances rivales. Puis il accepta du gouvernement Impérial la place de consul de France à Mossoul, et la décoration de la Légion d'honneur (1867) .

On doit à Francisque Bouvet un grand nombre d'écrits politiques : République et monarchie (1832) ; Du principe de l'autorité en France; Conciliation des partis (1839); Du rôle de la France dans la question d'Orient (1840) ; De la confession et du célibat des prêtres (1845) ; et plus tard : Napoléon III et la France dans la question romaine (1860); le Problème européen (1866) etc., etc.