Eugène, Alphonse Alliot

1898 - 1988

Informations générales
  • Né le 12 mai 1898 à Saint-quentin (Aisne - France)
  • Décédé le 9 mai 1988 à La bruyère (Haute-Saône - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Quatrième République - Assemblée nationale
Législature
Ire législature
Mandat
Du 10 novembre 1948 au 4 juillet 1951
Département
Seine-et-Oise
Groupe
Communiste

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1940 à 1958 (La documentation française)



Né le 12 mai 1898 à Saint-Quentin (Aisne)

Décédé le 9 mai 1988 à La Bruyère (Haute-Saône).

Député de la Seine-et-Oise de 1948 à 1951

Né dans une famille ouvrière, Eugène Alliot quitte l'école sans diplôme. Il entre alors en apprentissage. Mobilisé à 18 ans, en 1917, dans l'infanterie, sa conduite au feu lui vaut la croix de guerre et la médaille de Verdun. Il est ensuite ouvrier dans les chemins de fer et fait toute sa carrière professionnelle à la SNCF après 1937. Parallèlement, il adhère au parti communiste à la fin des années 1920. Résistant pendant la seconde guerre mondiale, il connaît l'emprisonnement, de 1941 à 1944, dans trois camps d'internement à Aincourt, Voves et Pithiviers.

En 1945, il est élu conseiller général de l'Isle-Adam. Il est présenté par son parti à l'élection à la première Assemblée nationale législative, le 10 novembre 1946, dans la première circonscription de la Seine-et-Oise. Neuf sièges sont à pourvoir, six listes sont en présence. Le parti communiste en obtient quatre avec 118 444 suffrages sur 357 001 votants. Etant cinquième de liste, derrière Mathilde Péri, Antoine Demusois, Robert Ballanger, tous trois députés sortants, et Gilbert Berger, conseiller général, Eugène Alliot n'est pas élu.

Mais le 19 novembre 1948, la démission d'Antoine Demusois, élu membre du Conseil de la République, amène Eugène Alliot à le remplacer à l'Assemblée nationale. En janvier 1949, il est nommé membre de la Commission des affaires économiques et de la Commission du ravitaillement. En janvier 1950, il rejoint en outre la Commission de la famille, de la population et de la santé publique. En mars, la Commission des affaires économiques le désigne pour faire partie de la sous-commission chargée d'apprécier la gestion des entreprises nationalisées.

Dans les votes de la législature, sa position épouse celle de son groupe. Il est amené notamment à voter contre le Pacte Atlantique le 27 juillet 1949 et contre la réforme électorale d'avril mai 1951 qui institue le scrutin de liste majoritaire départemental à un tour avec apparentements. Il présente un rapport au nom de la Commission du ravitaillement pour relever la ration de café (24 novembre 1949). Ses interventions dans les débats portent le plus souvent sur des questions techniques et sociales.

Le parti communiste le représente aux élections législatives du 17 juin 1951. Il est à nouveau en cinquième position, Antoine Demusois, sénateur, en deuxième. Eugène Alliot ne retrouve pas son siège. En effet, avec 116 510 voix sur 369 973 votants, la liste communiste « Union républicaine résistante et anti-fasciste pour l'indépendance nationale, le pain, la liberté, la paix » n'obtient que trois sièges. Les listes SFIO et MRP ont deux élus, le Rassemblement des gauches républicaines, apparenté avec les Indépendants et Paysans a un élu, et le Rassemblement du peuple français, qui n'était pas présent en 1946, a trois élus.

En dépit de cet échec, l'action politique d'Eugène Alliot ne s'interrompt pas et il demeure conseiller général de l'Isle-Adam.