Stéphen, François, Emile Liégeard

1830 - 1925

Informations générales
  • Né le 29 mars 1830 à Dijon (Côte-d'Or - France)
  • Décédé le 29 décembre 1925 à Cannes (Alpes-Maritimes - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Second Empire - Corps législatif
Législature
IIIe législature
Mandat
Du 24 mars 1867 au 27 avril 1869
Département
Moselle
Groupe
Majorité dynastique
Régime politique
Second Empire - Corps législatif
Législature
IVe législature
Mandat
Du 23 mai 1869 au 4 septembre 1870
Département
Moselle
Groupe
Centre droit

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 (Adolphe Robert et Gaston Cougny)

Député au Corps législatif de 1867 à 1870, né à Dijon (Côte D’Or) le 29 mars 1830, il fit de bonnes études au lycée de cette ville, puis suivit les cours de la faculté de droit et se fit recevoir docteur ; au concours du doctorat il remporta une médaille d'or.

Inscrit au barreau de Dijon, il entra, en 1856, dans l'administration impériale comme conseiller de préfecture de la Drôme, et fut successivement nommé sous-préfet de Briey (Moselle), de Parthenay (Deux-Sèvres), de Carpentras (Vaucluse).

M. Stephen Liégeard s'était fait connaître par une monographie sur le Partage (1854) et par un poème: les Abeilles d'or, en l'honneur de l'empire et de l'empereur (1859), lorsqu'il fut désigné, le 24 mars 1867, comme candidat officiel au Corps législatif dans la 2e circonscription de la Moselle, qui l'élut député, en remplacement de M. de Wendel, démissionnaire, par 17,090 voix (33,937 votants, 38,753 inscrits), contre 9,629 à M. de Gargan et 7,114 à M. d'Hunolstein. M. Stéphen Liégeard siégea dans la majorité dynastique et parut plusieurs fois à la tribune.

Réélu, avec l'appui officiel du gouvernement, aux élections générales du 24 mai 1869, par 26,616 voix (29,903 votants, 39,874 inscrits), contre 400 à M. Barral, il signa la demande d'interpellation des 116, et fut du « tiers parti libéral.» Il opina pour le choix des maires dans les conseils municipaux, pour la révision de la législation sur la presse, pour la responsabilité ministérielle, vota contre les emprunts déguisés, et traita les questions de la réorganisation de l'armée, de l'instruction primaire, etc. Il réclama un contrôle plus sérieux des budgets, un abaissement des tarifs de chemins de fer, et fit adopter un amendement au budget de 1868, tendant à l'augmentation du traitement des facteurs ruraux, et un second amendement accordant une subvention de cent mille francs à Gustave Lambert pour son expédition au pôle Nord.

Rendu à la vie privée par le 4 septembre, M. S. Liégeard revint dans la Moselle, puis se fit inscrire au barreau de Dijon. Membre de l’académie de cette ville et de l'académie de Clémence Isaure, il a publié encore : le Verger d'Isaure (1870); Une Visite aux monts Maudits (1872); La Côte d'Azur (1887), etc., deux brochures politiques: Le Crime du 4 Septembre (1871), et Trois ans à la Chambre (1873). Ancien conseiller général de la Moselle, chevalier de la Légion d'honneur (12 août 1866) et de Saint-Grégoire.