Abraham, Ferdinand Favre

1779 - 1867

Informations générales
  • Né le 22 février 1779 à Couvet (Canton de Neuchatel - Suisse)
  • Décédé le 16 juillet 1867 à Paris (Seine - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Deuxième République
Législature
Assemblée nationale constituante
Mandat
Du 23 avril 1848 au 26 mai 1849
Département
Loire-Inférieure
Régime politique
Deuxième République
Législature
Assemblée nationale législative
Mandat
Du 13 mai 1849 au 2 décembre 1851
Département
Loire-Inférieure
Régime politique
Second Empire - Corps législatif
Législature
Ire législature
Mandat
Du 14 mars 1852 au 29 mai 1857
Département
Loire-Inférieure
Groupe
Majorité dynastique

Mandats au Sénat ou à la Chambre des pairs

Sénateur
du 9 juin 1857 au 16 juillet 1867

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 (Adolphe Robert et Gaston Cougny)

Représentant en 1848 et en 1849, député au Corps législatif de 1852 à 1857, et sénateur du second Empire, né à Couvet (Suisse - Canton de Neuchatel) le 28 février 1779, mort à Paris (Seine) le 16 juillet 1867, il appartenait à une famille protestante, originaire de Besançon, et qui s'était fixée en Suisse après la révocation de l'édit de Nantes.

Rentré en France en 1789, M. Ferdinand Favre s'enrôla (1793) dans la garde nationale active de Nantes avec laquelle il fit la campagne de Vendée. Officier de la garde nationale en 1814, et à la tête d'une importante raffinerie, il fit de l'opposition à la Restauration, se montra plein de zèle pour la monarchie de juillet qui le nomma maire de Nantes, et prit part, en cette qualité, à l'arrestation de la duchesse de Berry (1832).

Révoqué de ses fonctions municipales par le gouvernement provisoire en 1848, il fut élu par les électeurs conservateurs de la Loire-Inférieure, le 23 avril, à l'Assemblée constituante, le 7e sur 13, avec 82 291 voix (124 699 votants, 153 494 inscrits). Il fit partie du comité de l'administration et vota le plus souvent avec la droite :

- pour le rétablissement du cautionnement,
- pour le rétablissement de la contrainte par corps,
- contre l'amendement Grévy,
- pour la sanction de la Constitution par le peuple,
- pour la proposition Rateau,
- pour les crédits de l'expédition de Rome,
- contre l'amnistie.

Il s'était prononcé, avec la gauche,

- pour l'abolition de la peine de mort,
- pour l'incompatibilité des fonctions avec le mandat législatif
- et pour la réduction de l'impôt du sel.

Réélu, le 13 mai 1849, représentant du même département à l'Assemblée législative, le 2e sur 11, par 72 669 voix (148 353 inscrits), avec l'appui du clergé et du parti monarchiste, qui ne lui tinrent pas rigueur de ses opinions libérales d'autrefois, M. Ferd. Favre siégea dans la majorité, fit la guerre aux institutions républicaines, se prononça pour l'expédition de Rome, pour les poursuites contre les représentants compromis dans l'affaire des Arts-et-Métiers, pour les lois restrictives de la liberté de la presse, du droit de réunion et du suffrage universel, et soutint la politique personnelle du prince-président.

Après le coup d'Etat du 2 décembre, il fit partie de la Commission consultative. Candidat du gouvernement dans la 2e circonscription de la Loire-Inférieure, il fut élu député au Corps législatif, le 14 mars 1852, au second tour de scrutin, par 7 626 voix (10 573 votants et 36 608 inscrits), contre 2 300 voix à M. Waldeck-Rousseau, 399 à M. de Sesmaisons et 184 à M. Braheix, tous les trois anciens représentants. Une biographie parlementaire du temps, rappelant les antécédents orléanistes, puis légitimistes du nouvel élu, ajoutait : « M. Ferdinand Favre a maintenant les immunités d'un bonapartiste décidé. Enfin, protestant, il a l'appui du clergé ; voilà ce qui s'appelle avoir le droit de manger à tous les rateliers. »

M. Ferdinand Favre appartint à la majorité dynastique du Corps législatif jusqu'au terme de son mandat. Il fit son entrée au Sénat, le 9 juin 1857. Il continua d'y voter avec les partisans décidés du régime impérial, et mourut en 1867.

Grand officier de la Légion d'honneur.

Date de mise à jour: septembre 2016