Joseph, Emmanuel Barthélemy

1804 - 1880

Informations générales
  • Né le 22 juillet 1804 à Marseille (Bouches-du-Rhône - France)
  • Décédé le 10 décembre 1880 à Marseille (Bouches-du-Rhône - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Deuxième République
Législature
Assemblée nationale constituante
Mandat
Du 23 avril 1848 au 26 mai 1849
Département
Bouches-du-Rhône
Groupe
Gauche

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 (Adolphe Robert et Gaston Cougny)

Représentant du peuple à l’Assemblée constituante de 1848, né à Marseille, le 22 juillet 1804, mort à Marseille, le 10 décembre 1880, il était le fils d'un notaire très dévoué à la Restauration.

Rompant avec les traditions monarchistes de sa famille, il se jeta de bonne heure dans la lutte contre la royauté, et prêta à l'opposition un concours que sa situation de courtier de commerce rendait aussi actif que pratique. Il usa de son influence contre les ministères doctrinaires de Louis-Philippe, salua l'avènement de la République de 1848 et fut maire de Marseille après la révolution de Février.

L'habileté qu'il déploya dans ces fonctions lui valut, aux élections du 23 avril pour la Constituante, un très grand nombre de voix dans les Bouches-du-Rhône. Barthélemy obtint 72,084 suffrages, et, bien que le procès-verbal de l'élection ne fasse mention ni du chiffre des votants, ni de celui des inscrits, il est probable qu'il approcha de l'unanimité. Il siégea à gauche, mais pas à la Montagne, prit quelquefois la parole, et vota avec les républicains de l'Assemblée, sans s'associer, toutefois, aux manifestations du parti socialiste. C'est ainsi qu'il se prononça :

-pour le décret sur les clubs ;
-contre l'abolition de la peine de mort et contre le droit au travail,
et qu'il vota d'autre part :
-contre les poursuites intentées à Louis Blanc et à Caussidière ;
-pour l'amendement Grévy ;
-pour la suppression de l'impôt du sel ;
-contre la proposition Rateau ;
-contre l'expédition de Rome et pour la mise en liberté des transportés.

Adversaire du gouvernement de Louis Napoléon Bonaparte, il obtint encore 5,305 voix, le 29 février 1852, comme candidat d'opposition dans la première circonscription des Bouches-du-Rhône, contre 12,502 au candidat officiel, M. de Chantérac, élu. Il n'avait pas appartenu à la Législative. Sous l'Empire, il renonça définitivement à la politique.