Antoine, Fédora, Pierre Gaudin

1816 - 1873

Informations générales
  • Né le 14 juin 1816 à Marennes (Charente-Inférieure - France)
  • Décédé le 30 avril 1873 à Saint-georges (Charente - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Deuxième République
Législature
Assemblée nationale constituante
Mandat
Du 23 avril 1848 au 26 mai 1849
Département
Charente-Inférieure
Groupe
Extrème gauche

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 (Adolphe Robert et Gaston Cougny)

Représentant du peuple en 1848, né à Marennes (Charente-Inférieure) le 14 juin 1816, mort à Saint-Georges (Charente) le 30 avril 1873, fils d'un notaire de Marennes, il collabora dès l'âge de vingt et un ans aux journaux démocratiques de la région.

Avocat à Saintes, il y fonda, en 1844, l'Union de Saintes, où il se fit remarquer par sa verve.

Il organisa, malgré M. Dufaure, le banquet de Saintes, où il porta un toast : « Au courage civil ! » (12 décembre 1847).

Le gouvernement provisoire le nomma, après la révolution de février, commissaire adjoint dans la Charente-Inférieure. Le 23 avril 1848, il fut élu représentant de la Charente-Inférieure à l'Assemblée constituante, le 4e sur 12, par 78 538 voix sur 111 907 votants et 136 016 inscrits. Il siégea à l'extrême-gauche, fit partie du comité de législation, et vota :
- pour le bannissement de la famille d'Orléans,
- contre les poursuites contre L. Blanc et Caussidière,
- contre le maintien de l'état de siège,
- pour l'abolition de la peine de mort,
- pour l'impôt progressif,
- pour l'incompatibilité des fonctions,
- contre l'amendement Grévy,
- pour l'ensemble de la Constitution
- contre la proposition Rateau,
- contre l'interdiction des clubs,
- contre l'expédition de Rome.

Il avait fait à l'Elysée une opposition active, et avait voté la mise en accusation du président et de ses ministres.

Non réélu à la Législative, il ne tenta de rentrer dans la vie politique qu'aux élections générales du 24 mai 1869, et se présenta, comme candidat d'opposition démocratique au Corps législatif, dans la 3e circonscription de la Charente-Inférieure, où il échoua avec 4 521 voix contre 23 788 à l'élu, M. Eschassériaux, 6 325 à M. Lemercier, 4 338 à M. Duchatel, et 1 880 à M. Duret.

Une nouvelle tentative, le 8 février 1871, lors des élections pour l'Assemblée nationale, ne fut pas plus heureuse. M. Gaudin n'obtint, dans la Charente-Inférieure, que 24 853 voix sur 105 000 votants.