Jean-Jacques, François Picard

1804 - 1849

Informations générales
  • Né le 21 juin 1804 à Gadencourt (Eure - France)
  • Décédé le 27 juillet 1849 à Evreux (Eure - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Deuxième République
Législature
Assemblée nationale constituante
Mandat
Du 23 avril 1848 au 21 mars 1849
Département
Eure
Groupe
Gauche

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 (Adolphe Robert et Gaston Cougny)

Représentant du peuple en 1848, né à Gadencourt (Eure) le 22 juin 1804 mort à Evreux (Eure) le 27 juillet 1849, d'une famille de modestes agriculteurs, il fut obligé, orphelin à 15 ans, de gagner sa vie et celle de ses quatre frères et sœurs.

Après s'être fait recevoir avocat à Caen, il devint, en 1830, agréé au tribunal de commerce d'Elbeuf, et retourna l'année suivante à Evreux où il acheta une étude d'avoué, qu'il revendit en 1840, pour raison de santé. Conseiller municipal d'Evreux en 1834, secrétaire de la Société d'agriculture, sciences, arts et belles-lettres de l'Eure, il reçut, en 1836, une médaille d'honneur de la Société de l'Industrie agricole de Paris pour son Mémoire sur l'Emancipation agricole. Il professa, pendant 4 ans, à l'Ecole normale d'Evreux, un cours de droit municipal, devint vice-président de la caisse d'épargne de cette ville, et publia un travail intéressant sur l'Organisation de la charité publique en France, pour l'extinction de la mendicité. Hostile à la politique de Louis-Philippe, il assista, avec Dupont de l'Eure, au banquet réformiste de Neubourg, où il prononça un éloquent discours.

Nommé, à la révolution de 1848, commissaire du gouvernement provisoire dans l'Eure, il renonça à son traitement en faveur des pauvres et des ouvriers sans travail, et fut élu, le 23 avril 1848, représentant de l'Eure à l'Assemblée constituante, le 4e sur 11, par 75 774 voix (99 709 votants). Il fit partie du comité de la justice, et vota :

- pour le bannissement de la famille d'Orléans,
- contre les poursuites contre Louis Blanc,
- pour l'abolition de la peine de mort,
- contre l'incompatibilité des fonctions,
- contre l'amendement Grévy,
- contre la sanction de la Constitution par le peuple,
- pour l'ensemble de la Constitution,

Il donna sa démission le 21 mars 1849.

Il mourut quatre mois après.