Antoine, Auguste Barthélemy

1802 - 1886

Informations générales
  • Né le 18 avril 1802 à Paris (Seine - France)
  • Décédé le 27 août 1886 à Bailleau-l'evêque (Eure-et-Loir - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Deuxième République
Législature
Assemblée nationale constituante
Mandat
Du 23 avril 1848 au 26 mai 1849
Département
Eure-et-Loir
Groupe
Cavaignac
Régime politique
Deuxième République
Législature
Assemblée nationale législative
Mandat
Du 13 mai 1849 au 2 décembre 1851
Département
Eure-et-Loir
Groupe
Gauche

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 (Adolphe Robert et Gaston Cougny)

Représentant du peuple aux Assemblées constituante et législative de 1848 et 1849, né à Paris, le 11 avril 1802, il fit ses études au collège Sainte-Barbe et exerça la profession d'imprimeur sous la Restauration.

Retiré en 1829 dans le département d'Eure-et-Loir, il s'y fit une situation dans l'opposition libérale, fut, après 1830, nommé maire de Bailleau-Lévêque, où il résidait, puis conseiller général de son canton.

Après avoir sollicité, sans succès, les suffrages des électeurs de Chartres, le 1er août 1846, comme candidat de l'opposition démocratique, il se déclara en faveur de la révolution de Février, qui le fit commissaire de la République dans Eure-et-Loir, et fut élu (23 avril 1848) par 57,548 suffrages sur 72,675 votants et 87,002 inscrits, représentant de ce département à l'Assemblée constituante, le 4e sur 7. Il opina ordinairement avec le parti du général Cavaignac, c'est-à-dire qu'il s'associa, comme républicain très modéré, à la plupart des votes de la droite :

- pour le décret sur les clubs;
- pour le rétablissement de la contrainte par corps;
- pour la proposition Rateau;
- contre l'abolition de la peine de mort;
- contre le droit au travail ;
- contre la suppression de l'impôt du sel.

Pourtant, il vota avec la gauche dans quelques circonstances, par exemple : 7 mai 1849, pour l'amnistie des transportés; 14 mai, pour le blâme de la dépêche Léon Faucher, etc.
Après l'élection présidentielle du 10 décembre, Barthélemy ne se rallia pas à Louis Napoléon, et lui fit une opposition timide. Elle s'accentua davantage à l'Assemblée législative, où 21,953 suffrages (63,593 votants,84,674 inscrits) l'envoyèrent, le 13 mai 1849, représenter le même département. Il y fit partie jusqu'au bout de l'opposition de gauche, vota avec elle, et se montra nettement opposé à la loi du 31 mai, qui restreignait le suffrage universel.

Après le coup d'Etat de décembre, il essaya de rentrer dans la vie politique, d'abord lors des élections législatives du 29 février 1852, où il n'obtint contre le marquis d'Argout, candidat officiel élu, qu'un très petit nombre de suffrages, puis, le 22 juin 1857; il réunit alors, comme candidat de l'opposition, 6,963 voix, contre 18,046 accordées au vicomte Gustave Reille, candidat du gouvernement, élu.