Camille, François, Hyacinthe Carmes de Labruguière

1791 - 1862

Informations générales
  • Né le 10 octobre 1791 à Laudun (Gard - France)
  • Décédé le 9 mars 1862 à Uzès (Gard - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Deuxième République
Législature
Assemblée nationale constituante
Mandat
Du 23 avril 1848 au 26 mai 1849
Département
Gard
Groupe
Droite
Régime politique
Deuxième République
Législature
Assemblée nationale législative
Mandat
Du 13 mai 1849 au 2 décembre 1851
Département
Gard
Groupe
Droite

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 (Adolphe Robert et Gaston Cougny)

Représentant en 1848 et en 1849, né à Loudun (Vienne) le 10 octobre 1791, mort à Uzès (Gard) le 9 mars 1862, d'une famille royaliste, il demeura lui aussi attaché au parti de la branche aînée, et fit de l'opposition au gouvernement de Louis-Philippe.

Ancien officier de l'Empire et de la Restauration, fait prisonnier dans la campagne de Russie, il s'était retiré dans le Gard où il était propriétaire, et il était devenu colonel de la garde nationale, lorsque les monarchistes de ce département l'envoyèrent, le 23 avril 1848, siéger à l'Assemblée constituante, le 8e sur 10, par 51,404 voix (103 556 votants, 116,415 inscrits). Une biographie de l'époque assure qu'il « préoccupa un instant les esprits oisifs et même les journaux qui ne le sont pas, par sa qualification de Carme, qu'on a cru appartenir à l'ancien ordre religieux de ce nom. De là l'empressement de quelques dames à accourir à l'Assemblée nationale pour y voir le Carme Labruguière en face de Lacordaire le dominicain. Vain espoir!... Carme est son nom de famille, le nom de ses ancêtres, de même que Labruguière. » M. de Labruguière prit place à droite, fit partie du comité de la guerre, et vota :

- pour le rétablissement du cautionnement et de la contrainte par corps,
- pour les poursuites contre Louis Blanc et Caussidière,
- contre l'abolition de la peine de mort,
- contre l'amendement Grévy,
- contre l'abolition du remplacement militaire,
- contre le droit au travail,
- pour l'ensemble de la Constitution,
- contre la réduction de l'impôt du sel,
- pour la proposition Rateau,
- contre l'amnistie, etc.

Dans les derniers mois de la législature il est porté absent par congé. Adversaire des institutions républicaines, il continua de les combattre à l'Assemblée législative, où il fut réélu, le 13 mai 1849, représentant du même département, le 7e sur 8, par 49,658 voix (91,741 votants et 121,533 inscrits). M. C. de Labruguière vota notamment: pour l'expédition de Rome, pour la loi Falloux-Parieu sur l'enseignement, etc., et rentra dans la vie privée après le coup d'Etat du 2 décembre 1851.