Jean-Pierre, Aurélien de Sèze

1799 - 1870

Informations générales
  • Né le 11 septembre 1799 à Saint-médard-d'eyrans (Gironde - France)
  • Décédé le 23 janvier 1870 à Bordeaux (Gironde - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Deuxième République
Législature
Assemblée nationale constituante
Mandat
Du 23 avril 1848 au 26 mai 1849
Département
Gironde
Groupe
Droite
Régime politique
Deuxième République
Législature
Assemblée nationale législative
Mandat
Du 13 mai 1849 au 2 décembre 1851
Département
Gironde
Groupe
Droite monarchiste

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 (Adolphe Robert et Gaston Cougny)

Représentant en 1848 et en 1849, né à Saint-Médard-d'Eyrans (Gironde) le 25 septembre 1799, mort à Bordeaux le 23 janvier 1870, fils de Paul-Victor de Sèze (Voy. ce nom), et neveu du défenseur de Louis XVI, il fut reçu avocat en 1820, et entra dans la magistrature comme substitut à Bordeaux en 1824.

Substitut du procureur général (1825), avocat général (1827), il donna sa démission pour ne pas prêter serment à la branche cadette, et reprit sa place au barreau de Bordeaux.

Catholique et royaliste ardent, il s'occupa activement de politique dans son département, plaida plusieurs procès criminels retentissants, devint bâtonnier en 1841 et conseiller général en 1847, et fut élu, le 23 avril 1848, représentant de la Gironde à l'Assemblée constituante, le 12e sur 15, par 58 499 voix (146 606 inscrits). Il siégea à droite, fit partie du comité de la justice, et vota:

- pour les poursuites contre Louis Blanc et Caussidière,
- pour le rétablissement de la contrainte par corps,
- contre l'abolition de la peine de mort,
- contre l'amendement Grévy.

Il s'abstint sur l'ordre du jour en l'honneur de Cavaignac, et opina encore:

- pour la proposition Rateau,
- pour l'interdiction des clubs,
- pour les crédits de l'expédition romaine,
- contre l'amnistie des transportés,
- pour l'abolition de l'impôt des boissons.

Il prit plusieurs fois la parole, notamment pour appuyer, dans la séance du 12 janvier 1849, la proposition Rateau.

Réélu, le 13 mai 1849, représentant à l'Assemblée législative, le 4e sur 13, par 73 335 voix (125 001 votants, 179 161 inscrits), il siégea dans la majorité monarchiste, fut vice-président de l'Assemblée, et vota pour l'expédition de Rome, pour la loi Falloux-Parieu sur l'enseignement, pour la loi restrictive du suffrage universel, qu'il contribua à élaborer.

Après avoir soutenu la politique du prince-président, il se sépara de Louis-Napoléon Bonaparte au moment du coup d'Etat, contre lequel il protesta.

Inscrit alors au barreau de Paris, il devint membre du conseil de l'ordre en 1863, et retourna à Bordeaux en 1865, où il redevint bâtonnier (1868). Il mourut deux ans après.