Louis, Henri Hubert-Delisle

1811 - 1881

Informations générales
  • Né le 1er janvier 1811 à La réunion (La Réunion - France)
  • Décédé le 8 décembre 1881 à Bordeaux (Gironde - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Deuxième République
Législature
Assemblée nationale constituante
Mandat
Du 23 avril 1848 au 26 mai 1849
Département
Gironde
Groupe
Droite
Régime politique
Deuxième République
Législature
Assemblée nationale législative
Mandat
Du 13 mai 1849 au 2 décembre 1851
Département
Gironde
Groupe
Droite

Mandats au Sénat ou à la Chambre des pairs

Sénateur
du 26 décembre 1857 au 4 septembre 1870
Sénateur
du 30 janvier 1876 au 4 janvier 1879

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 (Adolphe Robert et Gaston Cougny)

Représentant en 1848 et en 1849, sénateur du second Empire de 1876 à 1879, né à la Réunion (Afrique) le 1er janvier 1811, mort à Bordeaux (Gironde) le 8 décembre 1881, il vint de bonne heure en France, et se fixa dans le département de la Gironde ; propriétaire à Saint-André-de-Cubzac, il devint maire de cette commune, conseiller d'arrondissement de Bordeaux (1845-1848), président du comice agricole de Saint-André-de-Cubzac, secrétaire du comité viticole du département, et se fit connaître dans la région comme un partisan déterminé du libre-échange.

Après la révolution de février, il aborda la carrière politique en se faisant élire (23 avril 1848) représentant de la Gironde à l'Assemblée constituante, le 11e sur 15, par 58 894 voix (146 606 votants). Membre du comité des colonies, M. Hubert-Delisle opina généralement avec la droite, tout en se montrant favorable à la liberté économique. Il se prononça :
- pour les poursuites contre Louis Blanc et Caussidière,
- contre le rétablissement de la contrainte par corps,
- pour l'abolition de la peine de mort,
- contre l'amendement Grévy,
- contre le droit au travail,
- pour l'ordre du jour en l'honneur du général Cavaignac

Il soutint, après l'élection du 10 décembre, le gouvernement de Louis-Napoléon Bonaparte, et vota :
- pour la réduction de l'impôt du sel,
- pour la proposition Rateau,
- pour l'interdiction des clubs,
- pour l'expédition romaine,
- contre l'amnistie,
- pour l'abolition de l'impôt des boissons.

Réélu, le 13 mai 1849, par le même département, le 2e sur 13, représentant à la Législative, avec 74 044 voix (125 001 votants, 179 161 inscrits), il s'associa, dans les rangs de la majorité, à la campagne anti-républicaine des « anciens partis » et, vers la fin de la législature, se rallia décidément à la politique du coup d'Etat. M. Hubert-Delisle fut, au lendemain de cet acte, nommé gouverneur de l'île de la Réunion, dans le but de conclure avec la reine de Madagascar le traité de 1854. Il réussit dans cette mission, « dépassa, selon le mot de l'empereur dans la lettre qu'il lui adressa à ce sujet, les espérances du gouvernement, » et, au retour, fut appelé, par décret impérial du 26 décembre 1857, à faire partie du Sénat.

Après avoir prêté le concours empressé de ses votes au gouvernement de Napoléon III, il rentra dans la vie privée le 4 septembre 1870, fut élu conseiller général de la Gironde pour le canton de Saint-André, et redevint sénateur aux élections du 30 janvier 1876, le département de la Gironde lui ayant donné 365 voix sur 669 votants. M. Hubert-Delisle s'inscrivit au groupe de l'Appel au peuple, combattit l'établissement du régime républicain, vota pour la dissolution de la Chambre des députés (1877), appuya la tentative du Seize-Mai, se prononça contre le ministère parlementaire de Dufaure et échoua, le 5 janvier 1879, lors du renouvellement triennal, avec 329 voix sur 667 votants.

Il se retira à son château de Bouilh, au milieu du magnifique vignoble qu'il avait créé, et mourut subitement d'une attaque d'apoplexie à une séance de la Société d'agriculture de la Gironde.

Chevalier de la Légion d'honneur (1853), officier (1860), commandeur (1865), membre du conseil supérieur du commerce (1850-1880), conseiller général de la Gironde (1865-1881), membre de la Société des agriculteurs de France.