Toussaint, Jean-Pierre, Louis Bertrand

1793 - 1870

Informations générales
  • Né le 27 octobre 1793 à Saint-andré (Hérault - France)
  • Décédé le 27 avril 1870 à Montpellier (Hérault - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Deuxième République
Législature
Assemblée nationale constituante
Mandat
Du 23 avril 1848 au 26 mai 1849
Département
Hérault
Groupe
Gauche

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 (Adolphe Robert et Gaston Cougny)

Représentant du peuple à l’Assemblée constituante de 1848, né à Saint-André (Hérault), le 27 octobre 1793, mort à Montpellier (Hérault), le 27 avril 1870, il étudia la médecine et la chirurgie, et après avoir passé quelques années comme interne à l'Hôtel-Dieu de Montpellier, fut reçu docteur (1823), et plus tard agrégé à la Faculté de médecine.

Hostile aux Bourbons, il adhéra, en 1815, à l'acte additionnel, fut emprisonné après les Cent-jours, sous la prévention d'avoir conspiré contre le gouvernement du roi, et bientôt relâché faute de preuves, n'en demeura pas moins sous la surveillance de la police. En novembre 1816, comme il s'était rendu à Lyon, dans le dessein de concourir pour la place de chirurgien en chef de l'Hôtel-Dieu, ses opinions politiques servirent de prétexte à l'administration pour le forcer à quitter Lyon, la veille du concours. Il se montra, jusqu'en 1830, l'adversaire déclaré de la Restauration, et continua, sous la monarchie de Juillet, de manifester les mêmes opinions démocratiques.

La révolution de Février 1848 donna satisfaction à ses sentiments politiques et lui ouvrit les portes de l'Assemblée constituante; élu, le 23 avril, le 7e sur 10, avec 33,105 voix, représentant du peuple par le département de l'Hérault, il vota le plus souvent avec la gauche, sans toutefois appartenir à la Montagne:

- le 9 août, contre le rétablissement du cautionnement;
- le 25 août, contre les poursuites intentées à Louis Blanc et à Caussidière;
- le 18 septembre, pour l'abolition de la peine de mort;
- le 7 octobre, pour l'amendement Grévy sur la présidence;
- le 27 décembre, pour la suppression de l'impôt du sel;
- le 12 janvier 1849, contre la proposition Rateau;
- le 1er février, pour l'amnistie générale.

Il se rapprocha de la droite pour voter : le 2 septembre 1848, pour le maintien de l'état de siège, et le 2 novembre, contre le droit au travail. Il est porté absent, le 25 novembre, lors du scrutin sur l'ordre du jour en l'honneur de Cavaignac. A partir du mois de mars 1849, Toussaint Bertrand, qui était en congé, ne prit part à aucun des derniers votes de l'Assemblée.