Alexandre, Marie Crépu

1796 - 1862

Informations générales
  • Né le 28 mars 1796 à Grenoble (Isère - France)
  • Décédé le 16 décembre 1862 à Grenoble (Isère - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Deuxième République
Législature
Assemblée nationale constituante
Mandat
Du 23 avril 1848 au 20 avril 1849
Département
Isère
Groupe
Gauche
Régime politique
Deuxième République
Législature
Assemblée nationale législative
Mandat
Du 13 mai 1849 au 2 décembre 1851
Département
Isère
Groupe
Gauche

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 (Adolphe Robert et Gaston Cougny)

Représentant aux Assemblées constituante et législative de 1848-49, né à Grenoble (Isère), le 28 mars 1796, mort à Grenoble, le 16 décembre 1862, fils d'un avocat, il se livra lui-même à l'étude du droit, et abandonna bientôt le barreau pour le journalisme.

Sous la Restauration, il dirigea le Journal libre de l'Isère, organe de l'opinion libérale. Après la révolution de juillet, il devint rédacteur en chef du Dauphinois, puis du Patriote des Alpes, et fut nommé en 1834 conseiller municipal de Grenoble. Il s'appliquait alors à l'étude des questions économiques. En 1847, il prit une part active à la campagne des banquets réformistes.

Elu comme républicain, le 23 avril 1848, représentant du peuple de l'Isère à l'Assemblée constituante, le 6e sur 15, par 105,299 voix (136,486 votants, 159,723 inscrits), il siégea à gauche et vota généralement avec le parti démocratique modéré :

- contre les poursuites contre Louis Blanc et Caussidière,
- contre l'abolition de la peine de mort,
- contre l'amendement Grévy sur la présidence,
- contre l'abolition du remplacement militaire,
- pour l'ordre du jour en l'honneur de Cavaignac.

Il s'était volontairement abstenu dans le scrutin sur le droit au travail (2 novembre 1848). Après l'élection du 10 décembre, M. Crépu combattit la politique napoléonienne, repoussa la proposition Rateau, l'interdiction des clubs, l'expédition de Rome, se prononça pour la suppression de l'impôt du sel et pour l'amnistie générale, et donna sa démission de représentant le 20 avril 1849, parce qu'il venait d'être nommé conseiller d'Etat.

Il accepta cependant sa réélection, le 13 mai 1849, comme représentant de l'Isère à la Législative, le 7e sur 12, par 69,164 voix (105,869 votants, 160,450 inscrits). Il continua de voter avec la gauche contre l'Elysée et contre la majorité monarchiste. Le coup d'Etat de décembre 1851 mit fin à sa carrière politique.