Réseaux diplomatique, consulaire et d'influence

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Groupe de travail n°1

 1. Suspendre la mise en œuvre des objectifs de réduction des effectifs et de la masse salariale du Quai d’Orsay inscrits dans le plan « Action publique 2022 », dont trois quart des objectifs ont déjà été atteints.

 2. Reconsidérer la politique consistant à accroître la part des agents de droit local dans le total des effectifs du ministère, dans un contexte où la gestion de la crise consulaire a largement reposé sur les personnels expatriés.

 3. Mettre en place des indicateurs de suivi des troubles psychosociaux pour quantifier la surcharge de travail qui pèse sur certains personnels.

 4. Compenser, par la création d’une prime ponctuelle, la perte de l’indemnité de résidence à l’étranger des agents bloqués en France du fait des conséquences de la crise sanitaire sur les mobilités internationales.

 5. Donner une véritable ambition à la transformation numérique du Quai d’Orsay, à travers un « plan numérique » accompagné de moyens suffisants, qui cible en particulier l’administration consulaire (état civil et visas).

 6. Moderniser les outils numériques et les applications du ministère, dont le site « Ariane » et l’application de gestion de crise « CriseNet ».

 7. Renforcer l’effort de formation à la gestion de crise, notamment dans le domaine de la gestion des outils numériques et de l’utilisation des réseaux sociaux, y compris dans les postes considérés comme moins exposés.

 8. Recenser les solutions numériques mises en œuvre, de manière autonome, par les postes pour affronter la crise consulaire, afin d’étudier celles qui pourraient être reprises au niveau mondial.

 9. Augmenter massivement la dotation des agents du ministère en équipements de mobilité, en particulier les ordinateurs portables sécurisés « Itineo », afin de lever les freins au développement du télétravail.

 10. Lancer une réflexion sur une évolution de la doctrine de sécurité informatique du ministère, qui apparait parfois inutilement rigide.

 11. Développer des environnements informatiques différenciés selon le niveau de sécurité afin de permettre aux agents du ministère de travailler sur des activités non-sensibles dans un environnement informatique plus souple.

 12. Développer un outil de visioconférence adapté aux conférences avec des personnes extérieures au ministère, afin d’améliorer la relation à l’usager et la conduite des affaires diplomatiques.

 13. Renforcer la conscience de la sécurité informatique parmi les agents du ministère (formations, campagnes intranet, messages instantanés, etc.).

 14. Accélérer le déploiement de la plateforme téléphonique mondiale 24h/24 destinée à décharger les consulats des questions les plus courantes.

 15. Envisager la création d’une application mobile spécifique à la mobilité internationale qui intègre tout ce qu’un Français a besoin de savoir à l’étranger (alerte sécurité, assurance santé, actualité des consulats, etc.) et qui permette aux postes diplomatiques d’envoyer des notifications en cas d’urgence.

 16. Augmenter l’enveloppe d’aides sociales à disposition des postes pour répondre aux besoins des Français de l’étranger en difficulté au-delà de ce que prévoit le plan d’aide aux communautés françaises de l’étranger afin d’accompagner les effets tardifs attendus de la crise.

 17. Transmettre au Parlement le bilan trimestriel poste par poste des versements d’aide sociale exceptionnelle ainsi que le bilan annuel des versements d’aide sociale hors aide exceptionnelle.

 18. Conduire, a posteriori, un travail d’évaluation, poste par poste, de l’aide apportée aux Français de l’étranger pendant la crise sanitaire.

 19. Renforcer le rôle des élus consulaires, qui doivent notamment être associés à l’étude des dossiers d’aide sociale, et le rôle des chefs d’îlot de sécurité à l’étranger, qui ont la responsabilité d’assurer l’interface entre les services consulaires et les Français à l’étranger en cas de crise.

 20. Diffuser l’aide financière apportée au réseau d’enseignement français à l’étranger le plus largement possible.

 21. Solliciter les services compétents des postes diplomatiques pour fournir une assistance juridique aux associations de droit local et aux familles non françaises, afin qu’elles puissent se saisir des possibilités offertes au plan local.

 22. Permettre les redéploiements de crédits rendus possibles sur le programme budgétaire 185 Diplomatie culturelle et d’influence pour qu’ils soient mobilisés pour apporter une aide d’urgence.

 23. Créer dans le prochain projet de loi de finances, pour répondre aux besoins créés par la crise, une ligne budgétaire nouvelle unique dans le programme budgétaire 185, au titre de l’action Sauvegarde des réseaux d’influence.

 24. Prévoir pour chaque poste diplomatique l’élaboration d’un plan de crise portant sur les différentes dimensions de la diplomatie d’influence.

 25. Prévoir, dans un second temps, l’établissement par chaque poste, sur cinq ans, des « plans post-covid-19 » dans les différents domaines de la diplomatie d’influence (éducation, francophonie, coopération scientifique et universitaire, etc.).

 26. À moyen terme, engager une réflexion sur l’avenir des réseaux et des opérateurs de la diplomatie d’influence.