Joseph, Michel Pellerin

1751 - 1794

Informations générales
  • Né le 27 septembre 1751 à Nantes ( - Généralité de Bretagne sud - France)
  • Décédé le 29 novembre 1794 à Nantes (Loire-Inférieure - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Révolution
Législature
Assemblée nationale constituante
Mandat
Du 18 avril 1789 au 5 septembre 1790
Baillage
Nantes - Bretagne (Type : Sénéchaussée)
Groupe
Tiers-Etat

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 (Adolphe Robert et Gaston Cougny)

Député en 1789, né à Nantes (Généralité de Bretagne sud, France) le 27 septembre 1751, mort à Nantes (Loire-Inférieure) le 29 novembre 1794, d'une famille de judicature, il fit ses études chez les Oratoriens de sa ville natale, fut reçu avocat en 1772, et plaida à Rennes d'abord, puis à Nantes où il acquit de la réputation.

Dans deux brochures qu'il publia en 1788: Idées d'un citoyen sur la réforme de l'administration et de la justice en France, et Réflexions sur les Etats-Généraux prochains, il se montrait partisan des réformes, tout en respectant les droits de la monarchie. Il continua ces publications de mois en mois, et, candidat malgré lui, fut élu, le 18 avril 1789, député du tiers des sénéchaussées de Nantes et Guérande aux Etats-Généraux.

Il arriva à Versailles plein d'illusions patriotiques, qui éclatent dans ses nombreuses lettres à ses commettants; le 12 juin, il leur avait déjà envoyé quatorze lettres et ils en réclamaient davantage: « Nous sommes régulièrement, répond-il, cinq ou six heures aux Etats, nous rentrons pour le dîner, et le soir est occupé d'affaires, des assemblées de bureau ou de notre province. C'est à occuper les intervalles de ces séances et le matin qu'il me faut rédiger un journal détaillé, un autre raisonné de nos opinions, votre correspondance et celle de Nantes... Je tiens depuis l'ouverture de l'Assemblée nationale le registre de toutes nos opinions. » Ses commettants de Guérande lui avaient déjà, de leur côté, envoyé onze lettres et sept délibérations ou adresses ; Pellerin ne pouvait pas considérer son mandat comme une sinécure.

Lors de la déclaration des droits, il opina pour qu'on y ajoutât une déclaration des devoirs, combattit l'aliénation des biens ecclésiastiques, s'abstint intentionnellement lors de la discussion de la constitution civile du clergé, et fatigué de ces luttes inutiles autant que découragé, demanda à ses électeurs (mai 1790) de le relever de son mandat; ils refusèrent, mais l'état de sa santé l'obligea à remettre sa démission le 5 septembre suivant.

Il revint à Nantes, où, ayant pris la défense des carmélites des Couëts chassées de leur couvent (juin 1791), il fut emprisonné pendant un mois. Il fut ramené en prison, en 1793, comme suspect, et, arrêté une troisième fois par ordre de Carrier, il fit partie des 136 Nantais, conduits de Nantes à Paris pour comparaître devant le tribunal révolutionnaire, emprisonnés à Paris jusqu'au 9 thermidor, et acquittés quelques jours plus tard. Victime de ces événements, Pellerin mourut quatre mois après, âgé seulement de quarante-trois ans.

Date de mise à jour: décembre 2018