Michel Carrier

1906 - 1981

Informations générales
  • Né le 2 octobre 1906 à Oyonnax (Ain - France)
  • Décédé le 5 janvier 1981 à Nantua (Ain - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Cinquième République - Assemblée nationale
Législature
IVe législature
Mandat
Du 23 juillet 1969 au 1er avril 1973
Département
Ain
Groupe
Républicains indépendants
Régime politique
Cinquième République - Assemblée nationale
Législature
Ve législature
Mandat
Du 1er septembre 1976 au 2 avril 1978
Département
Ain
Groupe
Républicains indépendants

Biographies

Biographie de la Ve République

CARRIER (Michel, François, Jean-Baptiste)
Né le 2 octobre 1906 à Oyonnax (Ain)
Décédé le 5 janvier 1981 à Nantua (Ain)

Député de l’Ain de 1969 à 1973 et de 1976 à 1978

Né le 2 octobre 1906 à Oyonnax (Ain), Michel Carrier est le fils de Jules et Marie-Octaire Carrier. Après une scolarité qui le conduit jusqu’au niveau du brevet des collèges (BEPC), il choisit la profession d’exploitant agricole. Le 23 avril 1935, il épouse Marie-Juliette Maréchal. De leur union naissent cinq enfants, trois filles – Colette, Monique et Geneviève, nées respectivement en 1936, 1942 et 1950 – et deux garçons – Bernard et Jean-Pierre, nés en 1939 et en 1945.

Michel Carrier s’engage en politique au plan local, comme conseiller municipal (1952-1958), puis comme maire-adjoint de Brenod (Ain), à partir de 1958. Il conservera ce mandat jusqu’à la veille du renouvellement municipal de 1971. Avec le retour du général de Gaulle au pouvoir, cette même année 1958, il devient conseiller général du canton comprenant sa commune d’élection. Il siègera à l’hôtel du département jusqu’à sa mort, en 1981. C’est à l’occasion du scrutin législatif de 1958 que l’élu de l’Ain s’engage politiquement au plan national. Au mois de novembre, il est élu suppléant du député de la deuxième circonscription de l’Ain, Marcel Anthonioz, professionnel de l’hôtellerie, maire de la station thermale de Divonne-les-Bains et conseiller général de Gex. C’est dans son sillage que Michel Carrier s’apprête à accomplir plusieurs mandats législatifs. En 1962, 1967 et 1968, il est réélu député suppléant. Lors de ce dernier scrutin, les deux hommes obtiennent un de leurs meilleurs scores, en se plaçant nettement en tête de leurs concurrents, avec 30 717 suffrages exprimés. Le principal opposant, le communiste Marcel Monnier, ne recueille que 10 389 voix.

Mais c’est à la suite de l’élection de Georges Pompidou à la Présidence de la République que Michel Carrier entre au Palais-Bourbon. Appelé par le Premier ministre Jacques Chaban-Delmas à occuper les fonctions de secrétaire d’Etat à l’équipement et au logement, auprès du ministre de tutelle, le gaulliste Albin Chalandon, Marcel Anthonioz permet de fait à son suppléant d’être proclamé député. C’est chose faite le 23 juillet 1969. Conformément à ses combats politiques antérieurs, Michel Carrier s’inscrit au groupe des Républicains indépendants. Il est nommé membre de la commission de la défense nationale et des forces armées et y demeure jusqu’à la fin de la législature. Michel Carrier n’intervient pas en séance au cours de ce mandat. Ses votes traduisent le soutien qu’il apporte aux gouvernements Chaban-Delmas et Messmer. Le 28 mai 1970, il vote l’ensemble du projet de loi tendant à renforcer la garantie des droits individuels des citoyens puis, le 4 juin 1970, le projet de loi tendant à réprimer certaines formes nouvelles de délinquance. Il s’exprime de la même manière à l’occasion de la discussion et du vote relatif au Service national, le 10 juin 1970. Après avoir apporté son soutien au gouvernement Chaban-Delmas, le 15 octobre 1970, il est de ceux qui contribuent à l’adoption du projet de loi portant création et organisation des régions, le 27 avril 1972. Enfin, le 24 mai suivant, il approuve la déclaration de politique générale du gouvernement Chaban-Delmas.

Le scrutin législatif de 1973 est à nouveau une victoire pour les deux hommes, moins nette cependant que les précédentes. Avec 33 109 voix, Marcel Anthonioz retrouve son siège au Palais-Bourbon, mais le candidat communiste, Guy Chavanne, recueille 22 035 voix, obligeant l’ancien secrétaire d’Etat au Tourisme à un second tout inhabituel, dans cette circonscription rhônalpine, bien ancrée à droite. Michel Carrier, élu maire de Labalme (Ain) en 1971, est contraint à rester suppléant : Marcel Anthonioz n’est effectivement pas appelé à rejoindre le deuxième gouvernement de Pierre Messmer. C’est à la suite du décès du député de l’Ain, le 31 août 1976, que Michel Carrier, élu conseiller régional de Rhône-Alpes la même année, retrouve le chemin du Palais-Bourbon, au mois de septembre 1976. L’Assemblée nationale prend acte de son remplacement le 2 octobre suivant. Michel Carrier retrouve le groupe des républicains indépendants, devenu groupe républicain, le 26 mai 1977. Il rejoint également la commission de la défense nationale et des forces armées où il siège jusqu’à la fin de la législature. Il ne se représente pas aux élections législatives de 1978. Charles Million, maire de Belley, assure victorieusement la succession dans cette circonscription acquise aux libéraux giscardiens.

C’est dans ses fonctions d’élu des collectivités territoriales, départementales et régionales, que Marcel Carrier, qui n’est plus maire depuis 1977, disparaît, le 5 janvier 1981, à l’âge de 74 ans. Il était chevalier dans l’ordre du Mérite et officier du Mérite agricole.