Nicolas, François, Marie Enlart

1760 - 1842

Informations générales
  • Né le 25 mars 1760 à Montreuil-sur-Mer ( - Généralité d'Amiens - France)
  • Décédé le 25 juillet 1842 à Montreuil-sur-Mer (Pas-de-Calais - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Révolution
Législature
Convention nationale
Mandat
Du 8 septembre 1792 au 26 octobre 1795
Département
Pas-de-Calais
Groupe
Plaine
Régime politique
Cent-Jours
Législature
Chambre des représentants
Mandat
Du 13 mai 1815 au 13 juillet 1815
Département
Pas-de-Calais

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 (Adolphe Robert et Gaston Cougny)

Membre de la Convention et représentant aux Cent-Jours, né à Montreuil-sur-Mer (Généralité d'Amiens, France), le 25 mars 1760, mort à Montreuil-sur-Mer (Pas-de-Calais), le 25 juillet 1842, il était fils de François-Jean-Baptiste Enlart, avocat au parlement, et de Marie-Marguerite-Isabelle-Séraphine Wallart.

Il suivit la carrière paternelle et fut avocat à Montreuil avant la Révolution. Partisan des idées nouvelles, il fut élu, le 30 juin 1790, administrateur du département du Pas-de-Calais, se démit de ses fonctions au 10 août 1792, et devint président du district de Montreuil.

Energiquement soutenu par Le Bas dans la réunion électorale à Calais, il fut élu, le 8 septembre 1792, membre de la Convention pour le département du Pas-de-Calais, le 8e sur 11, par 573 voix sur 764 votants. Il siégea parmi les modérés.

Lors du procès de Louis XVI, il présenta à la Convention un projet de décret renvoyant le jugement du roi à 96 délégués des peuples libres de la Suisse, de la Belgique et du ci-devant comté de Nice. Il vota oui sur la culpabilité de Louis XVI, rejeta la proposition d'appel au peuple, et s'absenta afin de ne pas voter sur le sursis, après avoir répondu au 3e appel nominal :

« Les rois chassés du trône n'y sont jamais remontés; les rois qui ont trouvé des Brutus ont eu des successeurs; ceux qui ont péri sur l'échafaud ont été remplacés par des Cromwell ; je crois donc pouvoir m'écarter du Code pénal. Je demande que Louis soit enfermé dans une ville ou château quelconque pendant la guerre et banni à la paix. »

En octobre 1793, il fut chargé de procéder à la vente du mobilier du château de Marly ; il présenta aussi quelques rapports administratifs et fut délégué à Meudon auprès du comité militaire.

Rentré dans sa ville natale, il fut juge de paix de Montreuil le 10 brumaire an IV, et refusa en l'an VI le poste d'administrateur du département. Après le coup d'Etat de Brumaire, il fut nommé par le gouvernement consulaire président du tribunal civil de Montreuil (7 messidor an VIII); il occupa ce poste jusqu'en 1815, et, le 13 mai 1815, fut élu, au collège de département du Pas-de-Calais, représentant à la Chambre des Cent-Jours, par 49 voix sur 96 votants.

Pendant cette période, il avait été nommé chevalier de la Légion d'honneur, mais la Restauration refusa de reconnaître sa nomination, qui ne fut ratifiée qu'en novembre 1831 par le gouvernement de Juillet. M. Enlart ne fut remis en possession de son siège de président du tribunal civil qu'en 1818.

Remplacé par son fils en 1831, il fut nommé président honoraire.