André, Adolphe, François Dupont

1894 - 1982

Informations générales
  • Né le 24 mai 1894 à Bernay (Eure - France)
  • Décédé le 30 mai 1982 à Aix-en-provence (Bouches-du-Rhône - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XVIe législature
Mandat
Du 3 mai 1936 au 31 mai 1942 *
Département
Eure
Groupe
Socialiste

* : Un décret de juillet 1939 a prorogé jusqu'au 31 mai 1942 le mandat des députés élus en mai 1936

Biographies

Né le 24 mai 1894 à Bernay (Eure).

Député de l'Eure de 1936 à 1942.

André Dupont naquit à Bernay le 24 mai 1894. A 16 ans il était élève-maître de l'Ecole normale des instituteurs d'Evreux et le demeura jusqu'en 1913. Parti aux armées dès le 1er septembre 1914, il ne fut démobilisé que cinq ans plus tard, le 10 septembre 1919. Lieutenant de réserve, il obtint la Croix de guerre avec une citation. Après la guerre il passa, en 1921, son certificat d'aptitude au professorat des Ecoles normales et Ecoles primaires supérieures et enseigna à l'Ecole nationale d'instituteurs d'Evreux de 1922 à 1935, puis à celle de Draguignan. Il était entré au Conseil municipal d'Evreux en 1934 et y demeura jusqu'en 1945.

Il avait tenté, à la même époque, de se faire élire conseiller d'arrondissement pour le canton d'Evreux, mais échoua.

Il se présenta pour la première fois à la députation aux élections générales législatives des 26 avril et 3 mai 1936 dans la première circonscription d'Evreux, où il fut élu au second tour de scrutin. En tête dès le premier tour avec 5.398 voix sur 14.800 votants, contre 4.752 au républicain de gauche Feuillet et 3.699 au député sortant Chauvin, il l'emporta, le 3 mai, avec 7.806 suffrages sur 14.978 votants, contre 6.936 à Feuillet resté seul candidat en face de lui.

Candidat S.F.I.O., André Dupont fait sien le programme général du parti socialiste, en le modelant cependant sur les intérêts particuliers des électeurs de sa circonscription.

Inscrit au groupe socialiste, il fit partie à la Chambre de la Commission de l'administration générale, départementale et communale et de celle des comptes définitifs et des économies.

Il déposa, en 1937, une proposition de loi, modificative de lois antérieures, concernant la rémunération par les communes des gens de service dans les écoles maternelles publiques et des frais de nettoyage dans les écoles primaires, ainsi qu une autre l'année suivante tendant à l'abrogation des décrets-lois modifiant les barèmes d'assis tance aux vieillards et aux incurables ; toujours en 1938, il demandait, dans une proposition de résolution, que les enfants scolarisés fussent exonérés de la taxe de circulation à bicyclette lorsqu'ils se rendaient de la sorte à l'école; la même année il rédigea une proposition de loi tendant à faire bénéficier les tâcherons, travaillant seuls pour le compte d'une collectivité publique, des allocations familiales et des congés payés ; en 1939 et en 1940 il déposa deux propositions de résolution concernant des modifications à apporter à la loi du 31 mars 1928 sur le recrutement de l'armée.

Rapporteur du budget de l'Air pour les exercices 1934 et 1935, il fut aussi le rapporteur du chapitre économies du projet de loi portant règlement définitif du budget des exercices 1934 et 1935. Son œuvre de rapporteur sera limitée à la question de l'emploi, et plus particulièrement à ce qui touche aux emplois réservés. Il déposera de la sorte six rapports : sur une proposition de loi Robert Schuman limitant le droit de priorité accordé aux anciens militaires dans l'attribution des emplois publics ; sur une proposition de résolution tendant à faciliter l'embauchage, au titre auxiliaire, de pères de famille ayant dépassé l'âge limite ; sur une proposition de résolution tendant à compléter le règlement d'administration publique de la loi du 30 janvier 1923 relative aux emplois réservés ; sur une proposition de loi, modificative de lois antérieures, tendant à donner aux pupilles de la nation une priorité dans les emplois de l'Etat (1937) ; sur une proposition de loi relative à la titularisation des employées non bénéficiaires de la loi du 26 avril 1924 (1938) et enfin sur une proposition de loi tendant à donner, pour leur nomination dans des résidences pourvues d'établissements d'instruction, la préférence aux fonctionnaires pères ou mères de famille (1939).

Ses interventions à la tribune portèrent surtout sur les questions budgétaires et fiscales : il prit en effet la parole sur le projet de loi de réforme fiscale (1936), sur le budget des exercices 1938, 1939 et 1940 pour les services civils, sur divers chapitres (Justice, Beaux-arts particulièrement, Travaux publics) ; en 1938, il participa à la discussion d'une proposition de loi concernant l'application aux agents généraux d'assurances des contrats collectifs ; en 1939, il demanda à interpeller sur les mesures dont l'enseignement artistique devrait bénéficier du chef de la loi de finances du 31 décembre 1938 et, en 1940, enfin, il participa à la discussion d'interpellations sur la politique agricole du Gouvernement.

Lors du vote du 10 juillet 1940 à Vichy accordant les pleins pouvoirs au maréchal Pétain, il se fit excuser.

Après la guerre de 1939-1945, André Dupont, exclu de la S.F.I.O., devint, en 1946, membre du Parti socialiste démocratique.

Il s'est retiré à Beaumesnil, dans l'Eure, dont il fut maire de 1953 à 1959 et conseiller municipal depuis cette dernière date.

M. Dupont est Officier d'académie et Officier de l'instruction publique.




Né le 24 mai 1894 à Bernay (Ain)
Décédé le 30 mai 1982 à Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône)

Député de l'Eure de 1936 à 1942

(Voir première partie de la biographie dans le dictionnaire des parlementaires français 1889-1940, tome IV, p. 1564 et 1565)

André Dupont exerce son mandat de conseiller municipal d'Evreux jusqu'au 19 novembre 1940, date à laquelle l'assemblée communale est suspendue par le Gouvernement de Vichy.

Exclu de la S.F.I.O. après la Libération, il y sera réintégré ultérieurement. Il adhère au parti socialiste démocratique de Paul Faure. N'ayant pas voté le projet de loi constitutionnelle le 10 juillet 1940, il demeure éligible mais ne se présente pas aux élections qui suivent la Libération et continue d'enseigner au lycée Turgot à Paris jusqu'à son départ en retraite.

Retiré à Beaumesnil dans l'Eure, il devient maire de cette commune à la suite des élections municipales de 1953.

Il meurt à Aix-en-Provence le 30 mai 1982.