Auguste, Gabriel Failliot

1851 - 1922

Informations générales
  • Né le 26 octobre 1851 à Oinville (Seine-et-Oise - France)
  • Décédé le 9 juin 1922 à Bagnoles-de-l'orne (Orne - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
VIIIe législature
Mandat
Du 27 avril 1902 au 31 mai 1906
Département
Seine
Groupe
Non inscrit
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
IXe législature
Mandat
Du 6 mai 1906 au 31 mai 1910
Département
Seine
Groupe
Union républicaine
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
Xe législature
Mandat
Du 24 avril 1910 au 31 mai 1914
Département
Seine
Groupe
Gauche démocratique
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XIe législature
Mandat
Du 26 avril 1914 au 7 décembre 1919
Département
Seine
Groupe
Gauche démocratique

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1889 à 1940 (Jean Jolly)

Né le 26 octobre 1851 à Oinville (Seine-et-Oise), mort le 9 juin 1922 à Bagnoles-de-l'Orne (Orne).

Député de la Seine de 1902 à 1919.

Fils d'un fabricant de papier, Auguste Failliot ambitionnait d'entrer à l'Ecole polytechnique lorsque la guerre de 1870 éclata. Engagé volontaire au 53e bataillon de marche, il devint sergent, participa à la bataille de Champigny et aux combats livrés autour de Paris. Après la fin des hostilités, il travailla dans la fabrique de son père ; lui ayant succédé en 1878, il sut donner assez de développement à sa maison de la rue de la Verrerie à Paris pour acquérir une usine à Conty, dans la Somme. Secrétaire de la Chambre syndicale des papiers en gros, il en assuma la présidence de 1888 à 1897, date à laquelle il fut nommé président d'honneur à vie.

La forte position qu'il occupait dans sa corporation l'amena à faire partie de nombreux jurys dans des expositions ou manifestations professionnelles. Cette activité lui valut la Légion d'honneur en 1896. Depuis 1891 il présidait la Société de secours mutuels de la papeterie.

Il était entré dans la vie publique le 10 juin 1887 comme adjoint au maire du IVe arrondissement, dont il devenait le maire en 1892 ; mais en janvier 1901, Waldeck-Rousseau le révoquait.

Il se présenta pour la première fois aux élections générales législatives le 27 avril 1902, dans la 1re circonscription du IVe arrondissement de Paris et fut élu dès le premier tour avec 3.837 voix sur 7.739 votants contre 1.975 au docteur Chassaing, député sortant, et 1.389 à Levasseur ; il fut réélu, toujours au premier tour, le 6 mai 1906, avec 4.638 voix sur 7.580 votants, contre 2.220 à Baube ; il en fut de même le 24 avril 1910, où il triomphait avec 9.702 voix, de Bonnet 4.050 voix et de Mayéras 3.459 voix, sur 18.139 votants, le IVe arrondissement ne constituant plus qu'une seule circonscription. En 1914, les deux circonscriptions ayant été rétablies, Auguste Failliot se fit réélire dans la première, dès le premier tour, avec 4.011 voix contre 1.789 à Jean Erlich, sur 6.449 votants. Les élections du 16 novembre 1919 eurent lieu au scrutin de liste et il fut inscrit en neuvième position sur la liste d'union républicaine, nationale et sociale conduite par Alexandre Millerand, dans la 2e circonscription de la Seine : elle n'eut que 8 élus et Failliot totalisa 69.919 voix sur 168.047 votants.

Candidat du « Comité républicain socialiste anticollectiviste antiministériel », ce qui est déjà tout un programme, il se montrait partisan dune révision constitutionnelle, de toutes les libertés, de la suppression des privilèges et des monopoles, des droits du petit commerce de la rue, de Paris port de mer, de la retraite pour les salariés et préconisait la « participation du travail aux bénéfices du capital ».

Membre de la gauche démocratique, Auguste Failliot fut, pendant les quatre législatures de son mandat, un parlementaire actif, mais dont l'activité fut presque exclusivement axée sur le commerce. Aussi siégea-t-il à partir de 1906 à la commission du commerce et de l'industrie pendant trois législatures consécutives, et consacra-t-il la plupart des propositions de loi qu'il déposa à la législation commerciale (protêts, effets de commerce, liquidations, faillites, Etc.) Il en sera de même quant à l'objet des rapports qu'il rédigea, ainsi que de ses interventions à la tribune.

S'il vota, conformément à ses idées, la loi de séparation des Eglises et de l'Etat en 1905, il vota en 1909 contre l'impôt sur le revenu en regrettant de devoir le juger sous la forme proposée comme une « loi d'inquisition et de discorde », et non comme il l'aurait souhaité « de justice fiscale et d'égalité sociale ». Il avait appelé de ses vœux la réduction du service militaire à deux ans, loi qu'il soutint de son vote en 1905 ainsi que celle du service de trois ans en 1913.

Son échec aux élections générales de 1919 le rendit à la vie privée et il mourut le 9 juin 1922 à Bagnoles-de-l'Orne à l'âge de 71 ans. Il avait été élevé au grade d'officier de la Légion d'honneur le 26 octobre 1921.

Date de mise à jour: avril 2014