Antoine Avinin

1902 - 1962

Informations générales
  • Né le 26 janvier 1902 à Lyon (Rhône - France)
  • Décédé le 29 octobre 1962 à Massiac (Cantal - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Gouvernement provisoire de la République française
Législature
Ire Assemblée nationale constituante
Mandat
Du 21 octobre 1945 au 10 juin 1946
Département
Seine
Groupe
Résistance démocratique et socialiste

Mandats au Sénat ou à la Chambre des pairs

Sénateur
du 1er janvier 1946 au 1er janvier 1952

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1940 à 1958 (La documentation française)



Né le 26 janvier 1902 à Lyon (Rhône)

Décédé le 29 octobre 1962 à Massiac (Cantal)

Membre de la première Assemblée nationale Constituante (Seine)

Conseiller de la République, élu par l'Assemblée nationale (1946-1948)

Sénateur, élu par l'Assemblée nationale, représentant les citoyens français d'Indochine (1948-1952)

Né le 26 janvier 1902 à Lyon, Antoine Avinin, après des études au lycée Ampère et à la faculté de droit de Lyon, se consacre à son entreprise de confection jusqu'à la guerre. Il entend l'appel du général de Gaulle à Avignon, où il est replié avec son unité. Après l'échec de plusieurs tentatives pour gagner l'Afrique du nord, il retourne à Lyon où il constitue, dès l'automne 1940, avec ses amis de la « Jeune République », un groupe hostile au Gouvernement de Vichy, appelé « France-Liberté », d'inspiration radicale. En décembre 1941, Antoine Avinin et Jean-Pierre Lévy font paraître le premier numéro d'un nouveau journal clandestin Franc-Tireur, qui dès 1942, diffuse très largement dans toute la zone libre. En mai 1942, Antoine Avinin est arrêté et emprisonné à Montluc, puis à Saint-Paul. Libéré en août, il quitte la région de Lyon où il est « brûlé », et, sous les pseudonymes d'Ansot et de Talbert, gagne l'Auvergne, puis le sud-ouest, notamment la région de Toulouse, où il donne une impulsion déterminante au mouvement Franc-Tireur, par la constitution de groupes-francs et de maquis. Membre du comité directeur des MUR (Mouvements unis de Résistance), puis du MLN (Mouvement de libération nationale). Antoine Avinin entre au conseil national de la Résistance, en 1943.

Son action dans la Résistance lui vaut, à la fin de la guerre, la médaille de la Résistance, ainsi que les titres de compagnon de la Libération et de chevalier de la Légion d'honneur. A la Libération, il est nommé délégué à l'Assemblée consultative provisoire, où il se préoccupe de la situation matérielle des familles de déportés. Il contribue à la fondation de l'Union démocratique et socialiste de la Résistance, puis, ultérieurement, à celle du Rassemblement des gauches républicaines, dont il sera le vice-président. Il est élu à la première Assemblée nationale Constituante, dans la cinquième circonscription de la Seine, mais se présente sans succès aux élections de la seconde Assemblée nationale Constituante dans le département du Cantal.

Le 19 décembre 1946, il est élu Conseiller de la République par l'Assemblée nationale, au titre de l'UDSR, puis, le 19 novembre 1948, également par l'Assemblée nationale, sénateur représentant les Français d'Indochine, sous l'étiquette du RGR, après avoir été écarté lors de la constitution de la liste RPF dans le département de la Seine. La validation de cette dernière élection par le Conseil de la République donne lieu à contestation. Quoiqu'il en soit, après un séjour de plusieurs semaines en Indochine, en février-mars 1949, Antoine Avinin se fait le porte-parole des intérêts français en Indochine, en insistant sur l'œuvre coloniale de la IIIe République et sur la dimension planétaire du conflit en cours.

Parallèlement, Antoine Avinin, qui est membre de la Commission des finances de 1947 à 1952, et membre de la Commission du suffrage universel de 1947 à 1949, puis de 1950 à 1952, s'intéresse tout particulièrement, dans des interventions hautes en couleur, à l'élaboration des lois électorales. A plusieurs reprises, en 1947, lors du débat sur le régime général des élections municipales, en 1948, en tant que rapporteur du projet de loi relatif à l'élection des conseillers de la République, en 1951, au moment de la discussion du projet de loi relatif à l'élection des membres de l'Assemblée nationale, il se déclare résolument hostile à la représentation proportionnelle et demande le rétablissement du scrutin majoritaire, le seul, selon lui, à respecter la liberté de l'électeur.

Le 10 juillet 1952, Antoine Avinin est élu, par le Conseil de la République, membre de l'assemblée de l'Union française et le demeurera jusqu'en 1958.