Charles Hémard

1847 - 1926

Informations générales
  • Né le 8 novembre 1847 à Beaudreville (Eure-et-Loir - France)
  • Décédé le 18 décembre 1926 à Montreuil-sous-bois (France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
VIIIe législature
Mandat
Du 2 août 1903 au 31 mai 1906
Département
Seine
Groupe
Non inscrit

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1889 à 1940 (Jean Jolly)

Né le 8 novembre 1847 à Beaudreville (Eure-et-Loir), mort le 18 décembre 1926 à Montreuil-sous-Bois (Seine).

Député de la Seine de 1903 à 1904.

Hémard est le fils de modestes fermiers de l'Eure-et-Loir. Il prend part à la campagne de 1870-1871 dans l'armée de la Loire comme sous-officier au 21e corps ; fait prisonnier, il parvient à s'évader et est cité à l'ordre du jour. En 1872, Hémard s'établit distillateur à Montreuil-sous-Bois. Sous sa direction, l'entreprise prospère. Hémard intéresse ses ouvriers aux bénéfices de la maison et les garantit contre les accidents du travail avant que la loi ne lui en fasse l'obligation.

En 1893, il devient maire de Montreuil-sous-Bois puis conseiller général de la Seine. Il le sera sans interruption jusqu'en 1904, puis de 1908 à 1925. Le 16 juin 1902, il est choisi comme président du Conseil général. Il fait partie de la commission des routes et des chemins ; il préside celle des grands travaux départementaux et parvient à obtenir l'agrément du gouvernement pour l'adoption du projet d'emprunt voté par le Conseil général concernant l'exécution des travaux projetés dans le département de la Seine. Il s'occupe aussi très activement des questions d'octroi dans la banlieue de Paris et de l'organisation de la police municipale. Charles Hémard se présente à la députation en 1903, dans la 1re circonscription de Sceaux, à la suite de la démission de Pierre Richard nommé consul à la Nouvelle-Orléans. Il fut élu le 3 août, au second tour de scrutin, après une lutte fort vive, par 6.728 voix contre 6.540 à Deloncle, républicain. A la Chambre, il ne se fait inscrire à aucun groupe et se déclare républicain indépendant, socialiste et patriote. Membre de la commission des pétitions, il est rapporteur de différentes pétitions. Cependant, à la suite de nombreuses accusations portant sur le déroulement d'une campagne très animée et équivoque, il est invalidé le 24 mai 1904. Le 7 août 1904, il se présente de nouveau devant ses électeurs mais il n'obtient que 7.676 voix contre 7.689 à Charles Deloncle qui est élu. Il se présente une nouvelle fois, mais en vain, en 1910. Hémard ne réapparaîtra plus au Palais Bourbon. Il poursuit sa carrière politique de conseiller général et meurt le 18 décembre 1926 à Montreuil-sous-Bois. Il avait 79 ans.