Madeleine Laissac

1900 - 1971

Informations générales
  • Née le 28 juillet 1900 à Béziers (Hérault - France)
  • Décédée le 18 mars 1971 à Saint-nazaire-de-ladarez (Hérault - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Quatrième République - Assemblée nationale
Législature
IIe législature
Mandat
Du 17 juin 1951 au 1er décembre 1955
Département
Hérault
Groupe
Socialiste

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1940 à 1958 (La documentation française)



Née le 28 juillet 1900 à Béziers (Hérault)
Décédée le 18 mars 1971 à Saint-Nazaire-de-Ladarez (Hérault)

Député de l'Hérault de 1951 à 1955

Née le 28 juillet 1900 à Béziers, Madeleine Rouja connaît une entrée tardive en politique. Cette ancienne élève de l'École normale départementale de l'Hérault, institutrice à Saint-Nazaire de Ladarez, mariée à l'âge de 22 ans à Pierre Laissac, ne décroche en effet son premier mandat électif qu'à la Libération en devenant maire SFIO du village où elle enseigne. Placée sous l'autorité bienveillante de Jules Moch, elle est candidate à la députation lors de la désignation des deux Assemblées constituantes ainsi qu'aux élections législatives de 1946. Ne disposant pas d'une place éligible lors de ces différents scrutins, elle cantonne son activité politique à sa seule mairie jusqu'aux élections 1951 où elle devient député de l'Hérault. Cette élection s'explique par la convergence de plusieurs facteurs. Tout d'abord, elle doit son succès à sa terre d'élection, sociologiquement et politiquement acquise aux radicaux et socialistes, tendance encore accrue par le charisme de Jules Moch, figure ministérielle de premier plan, alors détenteur du portefeuille de la défense dans le gouvernement Queuille. Le succès du large apparentement conclu entre les socialistes, les radicaux, le MRP et les indépendants assure à la liste SFIO une nette victoire et trois des six sièges à pourvoir.

Le 17 juin 1951, elle recueille 38 238 voix soit 18,5 % des 211485 suffrages exprimés, après avoir mené une campagne hostile aux communistes et aux gaullistes. Deuxième des trois élus SFIO, elle est nommée membre de la Commission de l'agriculture, dont elle devient le secrétaire, et de la Commission de la production industrielle et des boissons pour le compte desquelles elle élabore ou rapporte différentes propositions de lois très techniques - sur la livraison des vins, les calamités agricoles, la sécurité sociale agricole. Elle n'en néglige pas moins pour autant la région dont elle est l'élue, comme l'illustre sa proposition de résolution de décembre sur l'attribution de secours de première urgence aux régions sinistrées de l'Hérault par les inondations. Elle vote à l'unisson de son groupe durant toute la législature. De portée modeste et souvent dénuées de suite, les interventions de Madeleine Laissac, pourtant nombreuses, ne lui permettent guère de jouer un rôle législatif et politique de premier plan, et de se départir de l'image de faire-valoir de Jules Moch, dont elle suit le vote contre la CED en août 1954.

Candidate à sa propre succession en janvier 1956, elle ne retrouve cependant pas son siège, et fait les frais du déclin du nombre des suffrages favorables aux familles politiques rassemblées dans le front républicain, SFIO au premier chef. Demeurant maire de son village, elle ne se présente pas aux élections législatives de 1958. Ses deux échecs aux scrutins de 1962 et 1967 sonnent le glas de la carrière politique de cette femme qui incarne un socialisme à la fois rural et méridional. Elle décède à Saint-Nazaire-de-Ladarez, le 18 mars 1971.