Louis Puech

1851 - 1947

Informations générales
  • Né le 1er mai 1851 à Bozouls (Aveyron - France)
  • Décédé le 15 juillet 1947 à Bozouls (Aveyron - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
VIIe législature
Mandat
Du 8 mai 1898 au 31 mai 1902
Département
Seine
Groupe
Radical-socialiste
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
VIIIe législature
Mandat
Du 11 mai 1902 au 31 mai 1906
Département
Seine
Groupe
Gauche radicale
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
IXe législature
Mandat
Du 6 mai 1906 au 31 mai 1910
Département
Seine
Groupe
Gauche radicale-socialiste
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
Xe législature
Mandat
Du 24 avril 1910 au 31 mai 1914
Département
Seine
Groupe
Républicains radicaux-socialistes
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XIe législature
Mandat
Du 26 avril 1914 au 7 décembre 1919
Département
Seine
Groupe
Parti républicain radical et radical socialiste
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XIIe législature
Mandat
Du 16 novembre 1919 au 31 mai 1924
Département
Seine
Groupe
Parti radical et radical socialiste
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XIIIe législature
Mandat
Du 11 mai 1924 au 31 mai 1928
Département
Seine
Groupe
Républicains de gauche
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XIVe législature
Mandat
Du 29 avril 1928 au 31 mai 1932
Département
Seine
Groupe
Républicains de gauche

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1889 à 1940 (Jean Jolly)

Né le 1er mai 1851 à Bozouls (Aveyron), mort à Bozouls le 15 juillet 1947.

Député de la Seine de 1898 à 1932.

Ministre des Travaux publics du 3 novembre 1910 au 27 février 1911.

Né à Gavernac, dans la commune de Bozouls, Louis Puech commence ses études au petit séminaire de Rodez puis il vient à Paris pour obtenir sa licence en droit. Il se fait inscrire en 1880 au barreau de la Cour d'appel de Paris et attire l'attention sur lui en plaidant diverses affaires politiques, notamment celles des grévistes de Decazeville, des anarchistes Monod et Lucas, des socialistes russes à Paris, etc..

Il est élu conseiller municipal du quartier Sainte-Avoie (IIIe arrondissement de Paris) en remplacement de Darlot, décédé, le 23 avril 1893 et son mandat est confirmé au renouvellement de 1896. Secrétaire du conseil municipal de Paris et du Conseil général de la Seine, puis choisi comme vice-président de ces deux assemblées, il est rapporteur de la question des omnibus et réussit à obtenir de la Compagnie générale des concessions importantes pour ses employés. Il est aussi rapporteur général du budget de contrôle des finances municipales et membre des commissions des finances, monopoles et services publics, des adjudications militaires, des indemnités, etc..

Candidat dans le IIIe arrondissement de Paris au siège législatif abandonné par Chautemps devenu député de la Savoie, Louis Puech est élu député le 8 mai 1898, par 9.185 voix contre 6.840 au total à trois autres concurrents.

Durant cette législature, il prend la parole dans la discussion générale de la plupart des budgets ; il intervient encore, notamment, sur les retraites ouvrières et pour faire voter son rapport sur la transaction à intervenir entre le gouvernement et les Prévoyants de l'avenir ainsi que les sociétés similaires, puis pour faire étendre la loi de 1893 sur la propriété artistique et industrielle aux modèles d'art industriel, enfin contre le traité Chavanon relatif au gaz, adopté par le conseil municipal de Paris et qu'il contribua à faire rejeter par la Chambre.

Partisan de la politique d'union républicaine, il soutint les ministères Dupuy, Brisson et Waldeck-Rousseau. Toutefois, il se sépara de celui-ci à propos de la révision du procès Dreyfus, mesure à laquelle il tenta de s'opposer ; puis à propos de la loi sur les associations - qu'il combattit - en demandant seulement la suppression des biens de mainmorte et la dissolution des congrégations qui ne se soumettaient pas aux lois existantes. Cette attitude indépendante lui valut d'être combattu comme « radical dissident » par les soutiens de la politique de défense républicaine. Il n'en fut pas moins attaqué de la façon la plus ardente par la coalition nationaliste au renouvellement législatif avril mai 1902 dans sa circonscription.

Au premier tour de scrutin, Puech n'obtint que 5.528 voix tandis que ses cinq concurrents en réunissaient 12.977 ; mais au ballottage l'union des républicains s'étant faite sur le nom du député sortant, il fut réélu par 10.288 suffrages contre 8.396 à Dausset, ancien président du conseil municipal de Paris, nationaliste.

Il est réélu aux élections de 1906, au premier tour, par 9.506 voix contre 7.231 .à Dausset. En 1910, il obtient au premier tour 11.146 voix sur 12.120 suffrages exprimés. Il est également élu au premier tour le 26 avril 1914, par 7.958 voix contre 7.025 à divers concurrents. Aux élections de 1919, il est élu dans la 2e circonscription de la Seine, en quatrième position, avec 72.279 voix, sur la liste d'union républicaine, nationale et sociale conduite par Millerand. Il est réélu sur cette même liste, conduite cette fois par Henry Paté, le 11 mai 1924, en deuxième position, avec 57.101 voix. Aux élections de 1928, il est élu au second tour, par 7.754 voix contre 5.271 à Bonnaure, son principal concurrent.

Mais, en 1932, il est battu au second tour, n'obtenant que 6.484 voix contre 7.135 à Bonnaure. Il ne se représente pas aux élections de 1936.

Au cours de sa longue carrière parlementaire - son mandat lui fut renouvelé pendant trente-quatre ans - Louis Puech, inscrit au groupe des républicains de gauche, aborda les sujets les plus divers. Il s'intéressa particulièrement aux questions sociales, telles que l'assistance obligatoire aux vieillards et aux infirmes, les retraites ouvrières, les droits syndicaux des ouvriers et employés de l'Etat, la réduction de la durée du travail, les pensions d'invalidité, l'assistance aux orphelins et aux pupilles de la Nation, la réparation des .dommages de guerre.

Mais son activité parlementaire s'étendit aussi à l'organisation du régime du .gaz à Paris, à la réforme des justices de paix, à la répression des fraudes en matière de denrées alimentaires, aux brevets d'invention, à la spéculation illicite et à diverses dispositions de nature fiscale, telle la création d'impositions exceptionnelles au lendemain de la guerre de 1914-1918.

Surtout il fut, en 1919, le rapporteur des clauses économiques dans la discussion du projet de loi portant approbation du traité de Versailles et, à partir de 1925, le rapporteur de plusieurs projets et propositions de loi importants concernant les baux commerciaux et les baux de locaux d'habitation. En 1932, il présenta un rapport sur la modification de la loi de 1889 concernant les faillites et la liquidation judiciaire. Membre de diverses commissions, il fut élu vice-président de la Chambre en 1910 et conserva cette fonction jusqu'en 1932, mises à part quelques brèves interruptions.

Il fut, en 1910, le ministre des Travaux publics, des Postes et des Télégraphes du cabinet Briand et il intervint, en cette qualité, pour défendre le projet de budget des Travaux publics pour 1911.

Louis Puech a prononcé, à Paris et en province, de nombreuses conférences sur des questions de politique républicaine. Publiciste apprécié, il a collaboré à la Petite République, dont il fut nommé directeur politique en mai 1917, à la Revue municipale, à l'Eclair, au Rappel, etc..

Louis Puech était officier de la Légion d'honneur.


Date de mise à jour: février 2014