Armand, Marie Rendu

1844 - 1905

Informations générales
  • Né le 24 février 1844 à Paris (Seine - France)
  • Décédé le 10 février 1905 à Paris (Seine - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
VIIe législature
Mandat
Du 22 mai 1898 au 31 mai 1902
Département
Oise
Groupe
Radical-socialiste

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1889 à 1940 (Jean Jolly)

Né le 24 février 1844 à Paris, mort le 10 février 1905 à Paris.

Député de l'Oise de 1898 à 1902.

Armand Rendu, ses études secondaires terminées, entra à l'Ecole des Chartes d'où il sortit avec la promotion de 1868, après avoir obtenu sa licence de droit. Il entreprit une carrière d'archiviste départemental, dirigeant les archives de l'Oise puis de la Somme.

Les amitiés qu'il avait su se créer dans l'Oise lui permirent d'accéder au Conseil général. Aussi, aux élections de 1898, Hainsselin ne se représentant pas, posa-t-il sa candidature dans la circonscription de Clermont : il est en seconde position au premier tour avec 8.127 voix sur 20.280 votants, derrière Duquesnel 8.908 voix et devant Adéodat Compère-Morel 2.634 voix, qui va faire une grande carrière dans le parti socialiste, et se présente lui aussi pour la première fois. Au second tour, Rendu bénéficiant des voix de Compère-Morel est élu avec 11.255 suffrages sur 20.169 votants contre 8.670 à Duquesnel, qui a perdu près de 250 voix.

Siégeant à la Chambre dans les rangs des radicaux-socialistes, Rendu avait offert à ses électeurs un programme cependant teinté de progressisme, revendiquant « dans l'ordre politique, économique et social, les réformes immédiatement réalisables » au nombre desquelles il place l'impôt sur le revenu, « non pas », précise-t-il, « sur le revenu du travail, mais sur le revenu du capital » ; ce qui exempte, dans sa pensée, les profits des commerçants, des cultivateurs, des artisans et des professionnels de carrière libérale pour atteindre c les rentes de la richesse acquise ». Il demande aussi, dans un raccourci à l'humour involontaire, « des lois contre l'agiotage et l'accaparement des Juifs et contre les ravages des corbeaux, lapins, sangliers et cerfs ». Il serait injuste de ne pas noter qu'il insiste sur la constitution d'une caisse de retraite pour les vieux travailleurs, dont il préconise l'alimentation par « les profits du pari mutuel » entre autres ; s'il est partisan, sans employer le mot, de certaines nationalisations, il affirme sa position contre « les théories excessives du collectivisme » et pour la propriété individuelle. Membre de quelques commissions spéciales, Rendu fut un député d'une rare discrétion (un seul rapport d'élection sans problème d'ailleurs), qui n'eut d'égale que son peu d'assiduité.

Aussi ne faut-il pas s'étonner qu'aux élections de 1902, bien qu'en tête au premier tour avec 7.406 voix sur 20.402 votants, il ait été battu, avec 9.901 suffrages au second tour par Duquesnel, 10.661 voix sur 20.772 votants, les 2.487 voix que lui avait apportées Compère-Morel n'ayant pas suffit à le placer en tête.

Sa carrière politique s'arrêta là et il mourut à peine trois ans plus tard à Paris, le 10 février 1905 ; il était âgé de 61 ans.