René Lebret

1886 - 1971

Informations générales
  • Né le 16 octobre 1886 à Le neubourg (Eure - France)
  • Décédé le 19 juin 1971 à Evreux (Eure - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XIVe législature
Mandat
Du 29 avril 1928 au 31 mai 1932
Département
Seine-Inférieure
Groupe
Parti socialiste
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XVe législature
Mandat
Du 8 mai 1932 au 31 mai 1936
Département
Seine-Inférieure
Groupe
Parti socialiste de France
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XVIe législature
Mandat
Du 3 mai 1936 au 31 mai 1942 *
Département
Seine-Inférieure
Groupe
Union socialiste et républicaine

* : Un décret de juillet 1939 a prorogé jusqu'au 31 mai 1942 le mandat des députés élus en mai 1936

Biographies

Né le 16 octobre 1886 au Neubourg (Eure).

Député de Seine-inférieure de 1928 à 1942.

Ouvrier typographe, puis journaliste et fervent militant socialiste S.F.I.O., il débute dans la vie publique comme membre du conseil d'arrondissement de Rouen, canton d'Elbeuf, puis comme conseiller municipal et premier adjoint de la ville d'Elbeuf dont il finira par devenir le maire.

Il se présente pour la première fois aux élections législatives de 1928 et est élu au second tour, le 29 avril, par 6.688 voix sur 14.690 suffrages exprimés contre 5.784 voix à Périer. Il sera par la suite régulièrement réélu dans la même circonscription, toujours au deuxième tour, d'abord le 8 mai 1932 avec 7.882 voix sur 15.021 suffrages exprimés contre 5.462 voix à Facques, puis le 3 mai 1936 ou il triompha de Courtade par 8.221 voix contre 7.617 sur 16.397 suffrages exprimés.

Cette longue vie de parlementaire socialiste fut toujours marquée par une activité inlassable et un dévouement constant au service de la classe ouvrière.

Inscrit au groupe de l'union socialiste et républicaine, il fut, du début à la fin de ses différents mandats de député, membre de la commission parlementaire du travail et de la commission parlementaire du commerce et de l'industrie. Il fut également membre de la commission supérieure du travail.

Au cours de son premier mandat, il appartint en outre à la commission d'assurance et de prévoyance sociale, à la commission de la marine militaire et à la commission d'Alsace-Lorraine.

De 1928 à 1932, il fut, comme membre de la commission du travail, rapporteur pour avis de ladite commission pour de nombreux projets et propositions de loi relatifs aux assurances sociales et notamment ceux tendant à compléter et à modifier la loi sur les assurances sociales. Il prit une part active à la discussion de ces textes en séance publique en proposant des amendements. Il participa également à la discussion des projets de loi portant fixation des budgets des différents exercices, ainsi qu'aux textes relatifs aux conditions de travail des salariés et spécialement ceux intéressant l'institution d'un congé annuel pour les travailleurs.

Il demanda à plusieurs reprises à interpeller le gouvernement et l'interpella effectivement au sujet des décrets concernant les conditions générales de fonctionnement des caisses de chômage. Il déposa également une proposition de loi tendant à accorder une aide aux villes et communes dans lesquelles fonctionnait une caisse des écoles.

En 1931, il est élu conseiller général du canton d'Elbeuf au premier tour de scrutin, en remplacement du conseiller général sortant Devillers, et il restera conseiller général de ce canton jusqu'en 1939.

Durant la 15e législature, de 1932 à 1936, il fut rapporteur au fond, au nom de la commission du travail, de plusieurs projets et propositions de loi relatifs soit au règlement des billets de fonds de commerce et à la vente des fonds de commerce, soit aux modifications apportées au Code du travail et spécialement au repos hebdomadaire dans le commerce de détail.

Inquiet de la crise de chômage qui secouait la France à cette époque, il demanda à plusieurs reprises à interpeller le gouvernement sur les mesures que celui-ci comptait prendre pour réduire au maximum les effets du chômage et assurer aux travailleurs un salaire en rapport avec le coût de la vie. Il intervint dans les interpellations relatives à la politique sociale du Gouvernement notamment sur les projets de ce dernier concernant le salaire minimum des travailleurs de toutes catégories, les congés annuels payés, le travail des mères de famille ou les dispositions permettant à celles-ci de rester à leur foyer ou pour freiner l'emploi exagéré d'ouvriers étrangers. Il participa également à la discussion de l'interpellation sur le krach de la Banque des coopératives.

Dans le même esprit, il déposa des propositions de loi tendant à modifier la loi relative à la contribution de la patente des établissements à succursales multiples ou relatives au prix de vente des immeubles destinés au commerce.

Enfin, durant la 16e législature, de 1936 à 1940, il devint président de la commission du commerce et de l'industrie, déposa des propositions de loi relatives au loyer des locaux à usage commercial ou industriel et intervint dans la discussion de projets de loi sur la procédure de conciliation et d'arbitrage dans les conflits collectifs du travail et sur la répression de la hausse injustifiée des prix.

Il intervint également dans la discussion d'une proposition de loi concernant l'assistance aux vieillards, infirmes et incurables et demanda à interpeller le gouvernement sur la retraite des vieux travailleurs et le retour au foyer de la mère de famille.

Poursuivant son action entreprise dans les précédentes législatures dans le domaine du règlement des billets de fonds de commerce, il intervint également dans la discussion de propositions de loi tendant à accorder des délais aux commerçants dans l'impossibilité de payer leur loyer ou à accorder des délais et dégrèvements en faveur des propriétaires ou en ce qui concerne le recouvrement des impôts des commerçants.

Au cours de la discussion du projet de loi portant réforme fiscale, il fit voter un amendement fixant le prélèvement sur les sociétés par actions ou à responsabilité limitée.

Le 10 juillet 1940, il votait les pleins pouvoirs au maréchal Pétain.

Il était titulaire des palmes académiques.




Né le 16 octobre 1886 au Neubourg (Eure)
Décédé le 19 juin 1971 à Evreux (Eure)

Député de la Seine-Inférieure de 1928 à 1942

(Voir première partie de la biographie dans le Dictionnaire des parlementaires français, 1889-1940, Tome VI, p. 2183, 2184)

Pendant l'Occupation, René Lebret remplit à Rouen une fonction de direction dans le service de la propagande du gouvernement de Vichy. Il aura à rendre compte de cette activité à la Libération et, bien que bénéficiaire de la loi d'amnistie du 5 janvier 1951, n'aura plus aucune activité politique par la suite.

Il meurt à Evreux, le 19 juin 1971, dans sa soixante-quatorzième année.