Benjamin, François, Vincent Raspail

1823 - 1899

Informations générales
  • Né le 16 août 1823 à Paris (Seine - France)
  • Décédé le 24 septembre 1899 à Cachan (France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Deuxième République
Législature
Assemblée nationale législative
Mandat
Du 28 mai 1849 au 2 décembre 1851
Département
Rhône
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
Ire législature
Mandat
Du 20 février 1876 au 25 juin 1877
Département
Seine
Groupe
Union républicaine
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
IIe législature
Mandat
Du 14 octobre 1877 au 14 octobre 1881
Département
Seine
Groupe
Union républicaine
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
IIIe législature
Mandat
Du 21 août 1881 au 14 octobre 1885
Département
Seine
Groupe
Union républicaine
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
IVe législature
Mandat
Du 18 octobre 1885 au 14 octobre 1889
Département
Seine
Groupe
Gauche radicale

Biographies

Représentant en 1849, député de 1876 à 1889, né à Paris le 16 août 1823, fils de François-Vincent Raspail (1794-1878), représentant à l'Assemblée constituante en 1848, au Corps législatif en 1869 et à la Chambre des députés de 1876 à 1878, Benjamin-François Raspail était peintre et graveur, et illustra plusieurs des publications de son père. Poursuivi à coups de pierres à Epinay en 1832, il dut subir l'amputation d'une jambe.

Il essaya d'entrer dans la vie politique en se présentant (17 septembre 1848) comme candidat à l'Assemblée constituante dans le département du Rhône, en remplacement de M. Lortet, démissionnaire ; il n'obtint que 34 385 voix contre 41 850 à l'élu, M. Rivet, et 4 526 à Louis-Napoléon Bonaparte.

Plus heureux lors des élections à l'Assemblée législative, le 13 mars 1849, M. Benjamin Raspail fut élu représentant du Rhône, le 11e et dernier, par 69 328 voix (110 722 votants, 154 740 inscrits). Il vota avec la Montagne, contre l'expédition romaine, contre la loi Falloux-Parieu sur l'enseignement, contre la loi restrictive du suffrage universel, combattit énergiquement la politique de l'Elysée, protesta contre le coup d'Etat, et fut proscrit avec son père en 1851. Il se réfugia alors en Belgique, où il résida jusqu'en 1863.

De retour en France, il continua de s'associer aux occupations et aux études de son père, fut élu, en 1873, conseiller général de la Seine pour le canton de Villejuif, et, le 20 février 1876, se présenta à la députation dans la 1re circonscription de Sceaux, qui l'envoya à la Chambre par 7 974 voix (13.613 votants, 17 936 inscrits), contre 4 226 à M. Hunebelle et 1 191 à M. Bionne. M. Raspail prit place à l'extrême gauche, vota pour la proposition que déposa son père en faveur de l'amnistie plénière, réclama l'abolition de la peine de mort, l'abrogation de la loi des maires de 1874, l'expulsion des jésuites, et fut des 363.

Réélu, le 14 octobre 1877, par 10 818 voix (15 398 votants, 18 941 inscrits), contre 4 277 à M. Louveau, il reprit sa place à l'extrême gauche, et parut plusieurs fois à la tribune. Il se montra partisan de la liberté de la presse, du droit illimité de réunion, de la séparation de l'Eglise et de l'Etat, et demanda (juillet 1881) qu'il fût interdit aux députés de mettre leurs noms dans des annonces d'entreprises financières: la proposition ne put être discutée avant la fin de la législature.

Réélu, le 21 août 1881, par 12 744 voix (15 781 votants, 22 570 inscrits), contre 846 à M. Liautaud, il proposa de vendre les diamants et joyaux de la couronne et d'en attribuer le produit à la création d'une caisse des invalides du travail ou d'une caisse des musées de l'Etat ; réclama des pensions pour les victimes du coup d'Etat du 2 décembre ; fit voter (mars 1883) que les anciens membres des commissions mixtes de 1852 ne pourraient pas continuer à faire partie de la magistrature, et interpella le gouvernement (août 1884) sur la circulaire des compagnies d'Orléans et de Lyon interdisant à leurs employés d'accepter des mandats électifs. Il opina contre les ministères Gambetta et Jules Ferry, pour la séparation de l'Eglise et de l'Etat, et contre les crédits de l'expédition du Tonkin.

Inscrit, en octobre 1885, sur plusieurs listes radicales dans le département de la Seine, il fut élu député au second tour, le 12e sur 24, par 286 933 voix (416 880 votants, 564 338 inscrits). Il suivit la même ligne politique que précédemment, opina contre les cabinets Rouvier et Tirard, soutint le ministère Floquet, déposa (mars 1889), à propos de l'évacuation des eaux d'égout de la capitale, un contre-projet d'un canal de Paris à la mer (rejeté par 306 voix contre 207), et vota, dans la dernière session, pour le rétablissement du scrutin d'arrondissement (11 février 1889), contre l'ajournement indéfini de la révision de la Constitution, pour les poursuites contre trois députés membres de la Ligue des patriotes, contre le projet de loi Lisbonne restrictif de la liberté de la presse, pour les poursuites contre le général Boulanger.

On a de lui :
- Observations sur le traitement de nos ambassadeurs et sur l'assistance judiciaire ;
- Première campagne contre l'administration de l'Assistance publique (1875).


Né le 16 août 1823 à Paris, mort le 24 septembre 1899 à Cachan (Seine). Député de la Seine de 1876 à 1889. (Voir première partie de la biographie dans ROBERT ET COUGNY, Dictionnaire des Parlementaires, t. V, p. 88.)

Benjamin Raspail se présenta aux élections de 1889 dans la 1re circonscription de Sceaux. Il s'était, à la fin de la 5e législature, énergiquement prononcé contre le général Boulanger ; malheureusement pour lui, la banlieue sud de Paris était boulangiste et il dut subir un échec. Ayant obtenu au premier tour 8.347 voix contre 10.484 à Louis de Belleval sur 23.238 votants, il ne put l'emporter au second avec 9.325 voix sur 21.894 votants contre 12.195 à Belleval élu. Il abandonna désormais la compétition électorale, ne s'opposant même plus à Belleval, dont l'élection a été invalidée, le 16 février 1890.

Il mourut le 24 septembre 1899 à Cachan à l'âge de 76 ans, ayant légué sa fortune au département de la Seine pour installer dans sa propriété de Cachan un hospice réservé aux invalides du travail.