Jean-Louis d'Usson de Bonnac

1734 - 1821

Informations générales
  • Né le 2 février 1734 à Soleure (Canton de Soleure - Suisse)
  • Décédé le 11 mars 1821 à Paris (Seine - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Révolution
Législature
Assemblée nationale constituante
Mandat
Du 26 mars 1789 au 30 septembre 1791
Baillage
Agen (Type : Sénéchaussée)
Groupe
Clergé

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 (Adolphe Robert et Gaston Cougny)

Député en 1789, né à Soleure (Canton de Soleure - Suisse) le 2 février 1734, mort à Paris (Seine) le 11 mars 1821, fils de Jean-Louis d'Usson de Bonnac, commandeur, grand-croix de Saint-André de Russie, et de Françoise-Madeleine de Gontaut-Biron, il entra dans les ordres, fut d'abord vicaire général de Bourges, et fut nommé évêque d'Agen le 1er novembre 1767. Une partie du palais épiscopal s'étant écroulée en 1772, il le fit reconstruire en 1775 : c'est aujourd'hui la préfecture. Il voulut aussi reconstruire la cathédrale, mais les événements politiques l'empêchèrent de l'achever.

Elu, le 26 mars 1789, député du clergé de la sénéchaussée d'Agen aux Etats généraux, il se montra attaché aux privilèges de son ordre, et, à la séance du 4 janvier 1791, interpellé pour prêter serment à la constitution civile du clergé, répondit :

« Vous avez fait une loi. Par l'article 4 vous avez dit que les ecclésiastiques, fonctionnaires publics, prêteraient un serment dont vous avez décrété la formule ; par l'article 5, que s'ils se refusaient à prêter ce serment, ils seraient déchus de leurs offices. Je ne donne aucun regret à ma place, aucun regret à ma fortune ; j'en donnerais à la porte de votre estime que je veux mériter. Je vous prie donc d'agréer le témoignage de la peine que je ressens de ne pouvoir prêter le serment. »

Après la session, M. de Bonnac, déjà remplacé à Agen par un évêque constitutionnel, le dominicain Constant, partit pour la Suisse et la Bavière, d'où il entretint des relations suivies avec plusieurs familles de son ancien diocèse.

Au Concordat, il alla protester à Rome contre la réorganisation des sièges épiscopaux, et refusa de donner sa démission.

Rentré en France avec les Bourbons, il adressa au pape, après les Cent-Jours, une lettre de complète soumission, et fut nommé premier aumônier du roi le 2 mars 1817.

Il mourut quatre ans après.