Ferdinand, Alphonse, Honoré de Digoine du Palais de Mailly

1750 - 1832

Informations générales
  • Né le 16 mai 1750 à Dunkerque ( - Généralité de Lille France)
  • Décédé le 18 février 1832 à Versailles (Seine-et-Oise - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Révolution
Législature
Assemblée nationale constituante
Mandat
Du 3 avril 1789 au 30 septembre 1791
Baillage
Autun (Type : Bailliage)
Groupe
Noblesse

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 (Adolphe Robert et Gaston Cougny)

Député en 1789, né à Dunkerque (Généralité de Lille ) le 16 mai 1750, mort à Versailles (Seine-et-Oise) le 18 février 1832, il descendait d'une vieille famille de chevalerie établie dans le Charolais dès le XIe siècle : son nom et ses armes figurent dans les salles des croisades à Versailles.

Sorti très jeune de l'Ecole royale militaire, il fut nommé lieutenant d'artillerie (1767), mousquetaire de la garde du roi (1773), puis capitaine de cavalerie (1775). Il se fixa en Bourgogne, siégea aux Etats de cette province, où il fut successivement rapporteur des requêtes, vérificateur des titres, et premier alcade de la noblesse.

Il fut élu, le 3 avril 1789, député de la noblesse aux Etats généraux par le bailliage d'Autun.

Avant la réunion des trois ordres, il fut secrétaire de son ordre, et ne consentit à se joindre au tiers qu'après en avoir reçu le mandat exprès de la noblesse de l'Autunois, qu'il avait fait rassembler pour pourvoir à son remplacement.

Il siégea au côté droit de l'Assemblée constituante, se montra en toute occasion le défenseur des prérogatives royales, tenta vainement (19 juin 1790) de faire revenir l'assemblée sur le décret qui abolissait les titres de noblesse, demanda la parole (3 juillet) « pour un citoyen malheureux, opprimé par le pouvoir judiciaire et ministériel », proposa, au moment de la Fédération, que le roi se mit à la tête des fédérés comme chef du pouvoir exécutif, et signa les protestations de septembre 1791 contre les décrets de l'Assemblée.

Il émigra, en 1791, à l'armée des princes, devint aide de camp du comte d'Artois, puis, après le licenciement, remplit en Suisse et en France, avec succès et non sans danger, d'importantes missions politiques. Il suivit les princes en Angleterre.

Lorsqu'il rentra en France en 1802, la révolution l'avait dépouillé de tous ses biens, son château du Palais avait été incendié. Il devint alors ingénieur en chef du cadastre dans le département de l'Ardèche, puis dans celui de Vaucluse, jusqu'au retour du roi qui le nomma chevalier de Saint-Louis (10 août 1814), et maréchal de camp quelques jours après (30 août).

Il avait été fait chevalier de Saint Lazare étant à l'Ecole militaire.

M. le général marquis de Digoine fut admis à la retraite le 9 décembre 1815.

Il publia la même année des Réflexions sur la situation de la France et sur la Charte. Il avait fait paraître à Leipzig, en 1814, une Réfutation des mémoires du général Dumouriez.