Martial, Louis Beaupoil de Saint-Aulaire

1719 - 1798

Informations générales
  • Né le 1er janvier 1719 à Barry ( - Généralité de Provence France)
  • Décédé le 17 janvier 1798 à Fribourg (Empire d'Autriche (Saint Empire))

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Révolution
Législature
Assemblée nationale constituante
Mandat
Du 27 mars 1789 au 30 septembre 1791
Baillage
Poitiers (Type : Sénéchaussée)
Groupe
Clergé

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 (Adolphe Robert et Gaston Cougny)

Député de l'Assemblée constituante de 1789, né au château de Barry (Bouches-du-Rhône), le 1er janvier 1719, mort à Fribourg (Empire d'Autriche - Saint Empire), le 17 janvier 1798, il était issu d'une très ancienne famille noble que quelques-uns font remonter au XIIIe siècle, d'autres seulement au XVe, et qui, d'abord établie en Bretagne, passa ensuite dans le Limousin et donna des généraux, des prélats, des littérateurs.

Martial-Louis Beaupoil de Saint-Aulaire entra dans les ordres et fut sacré évêque de Poitiers en 1759.

Député du clergé, le 27 mars 1789, aux Etats généraux, où il représenta la sénéchaussée du Poitou, il s'était montré, dans l'Assemblée préparatoire de son ordre tenue à Poitiers pour la rédaction des cahiers, très opposé aux prétentions du bas-clergé. Le curé de Notre-Dame de Poitiers s'en plaignit officiellement dans une lettre adressée à Necker, où il prétendit « que les évêques de Poitiers et de Luçon s'étaient opposés constamment à admettre dans le procès-verbal les demandes, réclamations et protestations qu'ont voulu faire Messieurs les curés, relativement au susdit cahier, de manière que le cahier n'est, à proprement parler, que celui de Messeigneurs les évêques ; aussi est-il sans ordre, sans style et sans franchise ». L'évêque s'e fforça du moins de prévenir dans son clergé le goût des innovations : « Nos biens, disait-il, notre existence civile et politique, tout est menacé. Fasse le ciel que l'orage qui gronde sur la tête des ministres des autels respecte les autels mêmes. »

Il siégea parmi les plus obstinés défenseurs de l'ancien régime et se montra, dès le début, l'adversaire de toutes les innovations et de toutes les réformes proposées.

Démissionnaire « pour raison de santé », le 10 septembre, il rentra sans doute, quelque temps après, dans l'Assemblée, car on le retrouve à la séance du 4 janvier 1791, protestant contre la Constitution civile du clergé, par ces paroles : « J'ai soixante-dix ans, j'en ai passé trente-cinq dans l'épiscopat où j'ai fait tout le bien que le pouvais faire. Accablé d'années et d'études, je ne veux pas déshonorer ma vieillesse, je ne veux pas prêter un serment.... (Il s'élève beaucoup de murmures.) Je prendrai mon sort en esprit de pénitence. (La partie droite applaudit.) »

Il quitta la France aussitôt après la session et émigra en Allemagne, où il mourut sous le Directoire.