Jean-François, César de Guilhermy

1761 - 1829

Informations générales
  • Né le 18 janvier 1761 à Castelnaudary ( - Généralité de Toulouse - France)
  • Décédé le 11 mai 1829 à Paris (Seine - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Révolution
Législature
Assemblée nationale constituante
Mandat
Du 26 mars 1789 au 30 septembre 1791
Baillage
Castelnaudary (Type : Sénéchaussée)
Groupe
Tiers-Etat

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 (Adolphe Robert et Gaston Cougny)

Député en 1789, né à Castelnaudary (Généralité de Toulouse, France), le 18 janvier 1761, mort à Paris (Seine), le 11 mai 1829, d'une ancienne famille de robe, il était conseiller au présidial de Castelnaudary, lieutenant particulier en 1783 et procureur du roi en 1784.

Il fut élu, le 26 mars 1789, député du tiers aux Etats-Généraux pour la sénéchaussée de Castelnaudary. Très zélé défenseur de la monarchie, il ne témoigna aucune sympathie aux idées nouvelles. Le 21 octobre 1790, il s'opposa à l'adoption du drapeau tricolore et à sa substitution au drapeau blanc, et, sur la proposition de Regnault de Saint-Jean-d'Angely, fut condamné aux arrêts pendant trois jours pour avoir traité Mirabeau aîné de scélérat; il signa la protestation de la droite, des 12 et 15 septembre 1791, et vota pour que l'on rendît compte à la nation de l'état des finances.

Dès le début de la Législative, il émigra en Allemagne et, à Mittau, assista, en qualité de témoin, au mariage du duc d'Angoulême, le 10 juin 1799. Après la dispersion des émigrés en 1803, il passa en Angleterre, où il intrigua, en compagnie du comte d'Escars et de la Puisaye, contre le gouvernement de l'empereur.

Rentré en France en 1814, il fut nommé par Louis XVIII, le 13 juin, maître des requêtes au conseil d'Etat, puis intendant de la Guadeloupe, où il arriva le 20 janvier 1815. Ses embarras commencèrent par des discussions avec l'amiral Linois et se compliquèrent à la nouvelle du retour de l'ile d'Elbe. Il chercha à organiser la résistance des royalistes et n'hésita pas à demander dans ce but l'assistance de l'amiral Leith qui commandait la croisière britannique. Chassé de la Guadeloupe par le colonel Berger, il ne put y revenir que lorsque les Anglais s'en furent emparés, et n'y resta que grâce à leur protection.

Rappelé en France au mois de mai 1816, il fut créé baron le 16 juillet 1819, nommé en 1821 conseiller maître à la cour des Comptes, puis président à cette cour, commandeur de la Légion d'honneur et membre de la commission d indemnité des émigrés.

M. de Guilhermy, qui s'occupait d'archéologie, a publié une Monographie de l'église royale de Saint-Denis, un Mémoire sur les antiquités de Montmartre et divers articles dans les Annales archéologiques.