René des Montiers de Mérinville

1742 - 1829

Informations générales
  • Né le 1er juillet 1742 à Nouic ( - Généralité de Limoges France)
  • Décédé le 11 novembre 1829 à Versailles (Seine-et-Oise - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Révolution
Législature
Assemblée nationale constituante
Mandat
Du 7 avril 1789 au 30 septembre 1791
Baillage
Dijon (Type : Bailliage)
Groupe
Clergé

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 (Adolphe Robert et Gaston Cougny)

Député en 1789, né à Nouic (Généralité de Limoges), le 1er juillet 1742, « de messire François des Montiers chevalier seigneur d'Auby et de dame Catherine Charlotte de Jousserand », mort à Versailles (Seine-et-Oise), le 11 novembre 1829, il entra dans les ordres, devint aumônier de Marie-Antoinette, et fut nommé évêque de Dijon sur la présentation de la reine, dont il était alors le plus ancien aumônier.

Le 7 avril 1789, il fut élu député du clergé aux Etats-Généraux par le bailliage de Dijon. A la séance du 6 août 1789, il déclara que le clergé était prêt à tous les sacrifices. Quatre jours après (10 août), il émit son opinion sur le remplacement des dîmes, et dit :

« La postérité n'apprendra pas sans étonnement que l'Assemblée nationale a eu la force et le courage de supprimer en peu d'instants tout ce qui était évidemment contraire à la félicité publique, Si le sacrifice des dîmes pouvait encore y contribuer, le clergé se féliciterait de l'avoir consenti, mais cette question, sous bien des rapports, demande qu'on en fasse l'objet d'une discussion sérieuse et réfléchie. Si cependant l'assemblée juge qu'elle doit convertir les dîmes en une prestation pécuniaire qui ne serait pas sans danger, je demande qu'elle ne permette pas des remboursements partiels, qui nuiraient au remplacement, et que les capitaux qui en proviendraient soient placés en fonds de terre sans droits d'amortissement; car je pense qu'il est de l'intérêt de l'Etat, de celui de la religion, et même de celui de l'assemblée, fine l'Eglise ne soit pas sans propriétés ».

Le 24 août, il prit part à la discussion sur la liberté de la presse : « Toute communication libre des pensées et des opinions. dit-il, est un des droits du citoyen ; elle ne doit être restreinte que dans le cas où elle nuirait au droit d'autrui. » Il remit à l'assemblée sa démission d'évêque, le 19 juin 1790, mais entendit maintenir sa juridiction épiscopale dans son diocèse « jusqu'à la réponse du pape qui avait été consulté sur le projet de la nouvelle organisation du clergé » (rapport de Voidel, du 26 novembre 1790).

Le 5 juin 1792, M. Des Montiers de Mérinville donna définitivement au pape sa démission d'évêque. En 1802, le gouvernement consulaire le nomma administrateur de l'archevêché de Lyon au nom du cardinal Fesch, puis, en 1803, évêque de Chambéry et de Genève.

Date de mise à jour: novembre 20118