Pierre, François Aubry-Dubochet

1737 - 1800

Informations générales
  • Né le 13 septembre 1737 à La ferté-milon ( - Généralité de Soissons France)
  • Décédé le 7 septembre 1800 à La ferté-milon (Aisne - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Révolution
Législature
Assemblée nationale constituante
Mandat
Du 13 mars 1789 au 30 septembre 1791
Baillage
Villers-Cotterêts - Soissons (Type : Bailliage)
Groupe
Tiers-Etat

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 (Adolphe Robert et Gaston Cougny)

Député à la Constituante de 1789, né à la Ferté Milon (Généralité de Soissons), le 13 septembre 1737, mort à la Ferté Milon (Généralité de Soissons), le 7 septembre 1800, il était fils d'André Aubry, procureur fiscal du bailliage de Marigny-en-Orxois (Aisne), et arrière-petit-neveu de Jean Racine, par son aïeule, Marie Racine, soeur de notre grand poète tragique.

Il portait, dans son contrat de mariage, du 13 janvier 1763, le titre d'ingénieur féodiste; en 1778, il était lieutenant de la prévôté ; en 1781, commissaire réformateur aux droits seigneuriaux, et en 1783, premier échevin, gouverneur et maire de la Ferté Milon, fonctions qu'il ne conserva que deux ans.

Elu, le 13 mars 1789, député du tiers état aux Etats généraux par le bailliage de Villers-Cotterêts, il se mêla souvent aux discussions financières et économiques de l'Assemblée. Ayant déjà pris la parole les 14 et 18 octobre 1789 sur une proposition de plan cadastral du royaume, il présenta, le 3 novembre, le projet suivant :
1° L'Assemblée nommera un comité de cinq membres pour vérifier tous les plans de cette espèce ;
2° Ce Comité s'appellera Comité du cadastre, et il y sera adjoint des gens éclairés ;
3° Toute discussion sera ajournée après cette vérification.


À la séance du 14 septembre 1790, il présenta une motion relative à la liquidation de la dette publique, et réclamant l'interdiction absolue en France de tout emprunt s'il n'était pourvu en même temps aux moyens de remboursements; il ajoutait que « l'impôt pesant également sur chaque citoyen serait la seule mesure par laquelle on pourrait pourvoir aux besoins ordinaires ».

Neuf jours après, dans la discussion sur la contribution foncière, il dit : « J'ai à vous présenter, pour l'établissement de l'impôt, un cadastre qui porte sur les bases de la population et sur celles de l'étendue territoriale; je pense cependant que, sous quelque forme que la richesse se présente, elle doit supporter l'impôt; j'établis trois genres de contributions : la contribution foncière, la contribution facultative et la contribution industrielle ».

Il présenta en même temps son cadastre, divisé en autant de parties que de départements, avec les sommes que chacun d'eux devait produire.

Très opposé, le 4 novembre 1790, à la création d'une administration des ponts et chaussées, il n'en proposa pas moins, le 31 décembre suivant, la création de plusieurs écoles gratuites des ponts et chaussées, en ces termes :

« Plusieurs écoles sont nécessaires, afin que chaque élève puisse faire preuve de son talent dans son pays, afin qu'il s'instruise des connaissances locales et particulières aux besoins de son département. Si les directoires n'ont pas les élèves sous leurs yeux, comment pourraient-ils choisir leurs ingénieurs ? La capitale a-t-elle seule le droit de posséder les établissements utiles ?.. Je demande qu'il y ait neuf ou dix écoles des ponts et chaussées ».

Aubry-Dubochet fut un des députés laborieux de l'Assemblée Constituante ; son cadastre général de France fut imprimé, en 1790, au frais de l'Etat.

Un de ses fils, André Lambert, prêtre, ayant émigré en 1793, Aubry-Dubochet, alors membre de l'Assemblée départementale, donna sa démission et instruisit de sa fausse situation les représentants Lejeune et Leroux, commissaires pour le département de l'Aisne, qui s'empressèrent de déclarer (9 octobre 1793) que son civisme et son patriotisme éprouvés le mettaient hors de cause.

Il reprit ses fonctions. Envoyé à Laon par le Directoire comme administrateur du département de l'Aisne, le 18 septembre 1797, il devint président de cette administration, le 21 juin 1798 ; mais son ardeur au travail et son activité altérèrent sa santé ; il dut se retirer le 9 février 1800, et le 2 mars suivant, fut remplacé par le citoyen Dauchey à la préfecture de l'Aisne.