François, Côme, Damien Allain

1743 - 1809

Informations générales
  • Né le 16 février 1743 à Yvignac ( - Généralité de Bretagne nord France)
  • Décédé le 18 juin 1809 à Vannes (Morbihan - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Révolution
Législature
Assemblée nationale constituante
Mandat
Du 20 avril 1789 au 30 septembre 1791
Baillage
Saint-Malo - Bretagne (Type : Evêché)
Groupe
Clergé

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 (Adolphe Robert et Gaston Cougny)

Député à l'Assemblée constituante de 1789 pour l'évêché de Saint-Malo, né à Yvignac (Généralité de Bretagne, le 16 février 1743, mort à Vannes, le 18 juin 1809, il était, - d'après son acte de naissance, sur les registres de la paroisse d'Yvignac (Côtes-du-Nord), - fils de « maître Guillaume Allain et de demoiselle Louise Le Douyer » ; son parrain fut « haut et puissant seigneur messire François Leroux, seigneur de Kermenou, et sa marraine demoiselle Françoise-Marcelle-Geslin de Coëtcouvron. »

Il fit de bonnes études au collège des Jésuites de Rennes, et entra au noviciat de la Compagnie. L'ordre des Jésuites ayant été supprimé, il fut nommé (1774) recteur de la paroisse de Notre-Dame du Roncier, à Josselin.

Elu député du clergé aux Etats généraux pour l'évêché de Saint-Malo, en même temps que l'abbé Ratier, recteur de Broons, son compatriote, l'abbé Allain fut de ceux qui se réunirent au tiers état pour former l'Assemblée constituante. Mais il refusa de voter les mesures qui consacraient absolument la souveraineté législative des états.

Il se prononça contre la suppression des ordres religieux, et contre la constitution civile du clergé, et signa la déclaration concertée le 19 avril 1790, chez le cardinal de La Rochefoucauld, en faveur de l'orthodoxie catholique. Le 19 novembre de la même année, il adhéra à l'Exposition des principes de l'Eglise catholique sur la Constitution civile du clergé, rédigée par le cardinal de Boisgelin.

Ayant contribué à répandre dans son ancien diocèse le bref du pape Pie VI, qui condamnait cette constitution, et ayant engagé ses commettants à ne pas suivre les offices des prêtres assermentés, il fut dénoncé à la barre de l'Assemblée, le 17 mai 1791, par les autorités du Morbihan, comme fauteur d'intrigues contre les lois.

« C'est M. Allain, écrivaient les membres du district, qui a soulevé tous les ecclésiastiques de notre pays; c'est lui qui a favorisé et peut-être formé leur coalition. »

L'Assemblée accueillit cette dénonciation le 6 juin, et en ordonna le renvoi au pouvoir exécutif. Mais l'abbé Allain devait bénéficier, à cet égard, de l'amnistie générale. Il continua de voter avec la droite de l'Assemblée.

Après la dissolution de la Constituante, il resta quelque temps en France et résida à Paris jusqu'à la fin de 1792 ; puis il passa en Angleterre, où il établit et dirigea une maison de missionnaires.

De retour en France à la publication du Concordat, en 1801, il reçut de Bonaparte la dignité d'évêque de Tournai ; il l'échangea, peu après, contre celle de vicaire-général de l'évêque de Vannes (10 septembre 1802), qu'il conserva jusqu'à sa mort.