Pierre, Elizabeth, Denis de Montagut-Barrau

1737 - 1792

Informations générales
  • Né le 29 juin 1737 à Valenciennes ( - Généralité de Valenciennes France)
  • Décédé le 21 août 1792 à Stavelot (Principauté de Liège)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Révolution
Législature
Assemblée nationale constituante
Mandat
Du 23 avril 1789 au 30 septembre 1791
Baillage
Comminges et Nébouzan - Auch (Type : Bailliage)
Groupe
Noblesse

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 (Adolphe Robert et Gaston Cougny)

Député en 1789, né à Valenciennes (Généralité de Valenciennes) le 29 juin 1737, mort à Stavelot (Principauté de Liège) le 21 août 1792, il fut élu, le 22 avril 1789, député de la noblesse aux Etats-Généraux par le pays de Comminges et de Nébouzan.

Il vota avec la majorité de la noblesse et protesta contre la réunion des ordres par la lettre suivante:

« Aux Etats-généraux,

Nos seigneurs,

On ne marchande point avec l'honneur; nulle composition n'est permise; le moindre écart lui porte une blessure éternelle.

J'ay l'honneur de parler aux représentants de la nation française, qui pourra mieux qu'eux jugé le point d'honneur, et apprécier les démarches qu'il me reste à faire pour ne pas le trahir.

Mes commettants m'ont donné des pouvoirs impératifs auxquels j'ay fait serment de me conformer, je l'ay juré sur mon honneur.

Allez mon Fils dit vers cette auguste assemblée, des représentants choisis dans toute les provinces, partages sans distinction avec tous les citoyens les charges de l'état; nous vous autorisons à faire l’abandon de nos privilèges pécuniaires, mais il est des préalables à remplir avant cet abandon : il importe au premier comme au dernier des citoyens, qu'on ait satisfait avant tout, à des objets bien plus importans.
Ces privilèges sont réel dans ma province leur anéantissement va ruiner nos fortunes, les intendants, les subdélégués, les receveurs avait déjà porté les plus rudes atteintes.
Nos commettants ont pensé que la délibération par ordre, était nécessaire au bonheur de tous; ils nous ont fait une loi impérative de la maintenir de toutes nos forces; et dans le cas ou il en serait jugé différemment ils nous ont imposé l'obligation de la retraite; ils ont révoqué nos pouvoirs.
Je vais avoir l'honneur de vous faire la lecture des articles de mon cahier le plus impérieux.
Voilà ma position, je le répète, on ne compose point avec l'honneur, il ne nous suffit pas de n'avoir pas à rougir aux yeux du public, il faut que nous soyons d'accord avec nos consciences.

Nous pouvions partir d’après nos mandats, et retourner vers nos commettants, mais la nation pouvait nous soupçonner d'avoir voulu manquer au devoir que nous est le plus cher, celui de concourir au bien général de la nation.

Dans ces circonstances, je pense devoir demander acte à la nation de la remise, que je fais au greffe de mon cahier qui fera connaître les obligations qui me sont imposée.
Le Bar. de MONTAGUT-BARRAU député de la noblesse du pais de Comminges et Nébouzan aux Etats-Généraux.

Versailles, le 30 juin 1789. »
M. de Montagut signa les protestations des 12 et 15 septembre 1791 contre les décrets de la Constituante, et disparut de la scène politique après la session.