Gaston, Pierre, Marc de Lévis
1764 - 1830
Député en 1789 et pair de France, né à Paris (Généralité de Paris, France) le 7 mars 1764, mort à Paris (Seine) le 15 février 1830, d'une des plus anciennes maisons de France, dont les ancêtres se prétendaient cousins de la Vierge qui appartenait à la tribu de Lévi, il était fils de François-Gaston, duc de Lévis, maréchal de France (1720-1787).
Grand bailli de Senlis, il se rallia d'abord aux idées nouvelles, et élu, le 21 mars 1789, député de la noblesse aux Etats généraux par son bailliage, il opina au début dans le sens des réformes. Il parla sur la Déclaration des droits qu'il jugeait inutile, sur la liberté de la presse dont il prit la défense, présenta des observations contre Palissot, proposa d'autoriser le comité des recherches à s'occuper de l'affaire de Favras, donna son opinion sur le recours à exercer contre les auteurs de détentions arbitraires, sur le droit de paix et de guerre, etc., et fit la motion de déclarer que la France n'entreprendrait rien contre les droits d'aucun peuple.
Mais bientôt, cédant aux traditions de sa famille, il revint au parti de l'ancien régime et émigra pour aller servir à l'armée des princes (1792). Blessé à Quiberon, le duc de Lévis réussit à se rembarquer pour l'Angleterre et ne revint en France qu'après le 18 brumaire. Il s'occupa alors, non sans succès, de travaux littéraires : Maximes et réflexions sur différents sujets (1808) ; l'Angleterre au commencement du dix-neuvième siècle (1814), etc.
Nommé pair de France par Louis XVIII, le 4 juin 1814, il fut fait, en 1815, membre du conseil privé, et entra à l'Académie française par ordonnance royale en 1816. Il se montra, dans la Chambre haute, le zélé soutien du parti aristocratique, selon les privilèges de la législation anglaise qu'il avait approfondie, et vota pour la mort dans le procès du maréchal Ney. Il parla principalement sur les matières de finances, qu'il avait traitées dans plusieurs ouvrages : Considérations morales sur les Finances (1816) ; Des Emprunts (1818), etc.
Il fut promu maréchal de camp le 10 mars 1815.
Chevalier de la Légion d'honneur.