René, Louis, Marie Vieillart

1754 - 1809

Informations générales
  • Né le 17 août 1754 à Reims ( - Généralité de Châlons-en-Champagne - France)
  • Décédé le 23 février 1809 à Paris (Seine - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Révolution
Législature
Assemblée nationale constituante
Mandat
Du 26 mars 1789 au 30 septembre 1791
Baillage
Reims (Type : Bailliage)
Groupe
Tiers-Etat

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 (Adolphe Robert et Gaston Cougny)

Député en 1789, né à Reims (Généralité de Châlons-en-Champagne) le 17 août 1754, mort à Paris (Seine) le 23 février 1809, « fils de Monsieur Jean Viellart, docteur agrégé ès-droit, avocat au parlement, et de madame Marie-Anne-Nicolle Blavier », il fit son droit à Paris, fut reçu avocat en 1774, et devint lieutenant au présidial de Reims en 1782.

En mars 1789, il apaisa une émeute provoquée dans cette ville par la disette et le pillage des farines, et fut élu, le 26 mars 1789, député du tiers aux Etats-Généraux par le bailliage de Reims, avec 107 voix (199 votants). Il prêta le serment du Jeu de paume et s'associa constamment aux actes de la majorité ; membre du comité des rapports et du comité féodal, il adressa à ce dernier un rapport sur l'abolition des justices seigneuriales et des droits qui en dérivent (1790), fut le rapporteur ordinaire des événements qui se passaient en province, notamment des troubles de Dieppe, de Pau, de Montauban, de Bordeaux, de Castres, de Nîmes, de Saint-Jean-d'Angely, présenta aussi les rapports sur la destitution de Beurnonville, sur l'insubordination du régiment de la Reine, sur l'insurrection de Gourdon, défendit Gobert, sollicita des peines sévères contre les prêtres réfractaires, et fit décréter d'accusation Bonne-Savardin et Maillebois.

Elu, le 16 mars 1791, par la Marne, juge au tribunal de cassation, il fit, le 13 juillet suivant, une soumission patriotique pour l'entretien des volontaires. Accusateur public près la haute-cour de Vendôme en 1795, il ne cacha pas dans le procès de Babeuf son parti pris contre les accusés. Il fut ensuite un des candidats à la place laissée vacante dans le Directoire par Letourneur, mais ce fut Barthélemy qui l'emporta. Il perdit ses fonctions judiciaires après le 18 fructidor et se consacra alors exclusivement au barreau.

Partisan du coup d'Etat de brumaire, il fut renommé juge au tribunal de cassation le 11 germinal an VIII, membre de la Légion d'honneur le 4 frimaire an XII, commandeur le 25 prairial, fut appelé, le 25 floréal suivant, à présider la section criminelle de la cour de cassation, et concourut, en cette qualité, à la rédaction des codes civil et criminel. En 1806, il devint inspecteur général de l'université, veilla, comme tel, à l'organisation et au fonctionnement des écoles de droit de l'empire, et fut créé chevalier de l'empire le 2 juillet 1808. Il mourut quelques mois après.