Joseph, Louis de Lignerac de Caylus

1764 - 1823

Informations générales
  • Né le 29 janvier 1764 à Paris ( - Généralité de Paris - France)
  • Décédé le 2 juillet 1823 à Paris (Seine - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Révolution
Législature
Assemblée nationale constituante
Mandat
Du 28 mars 1789 au 30 septembre 1791
Baillage
Saint-Flour (Type : Bailliage)
Groupe
Noblesse

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 (Adolphe Robert et Gaston Cougny)

Député à l'Assemblée constituante de 1789 et pair de France, né à Paris (Généralité de Paris, France), le 29 janvier 1764, mort à Paris, le 2 juillet 1823, il était issu d'une famille originaire de la Marche limousine, où elle possédait depuis plusieurs siècles la terre de Lignerac ; cette maison, titrée duc de Caylus, ne doit être confondue ni avec les anciens comtes de Caylus, branche cadette des Lévis, éteinte en la personne du favori de Henri III, ni avec d'autres familles qui, ayant possédé avant les Lignerac, la terre de Caylus en Languedoc, en avaient aussi pris le nom.

Joseph-Louis Robert de Lignerac succéda à son père dans les fonctions de grand bailli d'épée, lieutenant-général et commandant pour le roi dans la Haute-Auvergne. Créé grand d'Espagne et titré duc de Caylus en 1783 il devint, lors de la Révolution, (28 mars 1789) député de la noblesse aux états généraux pour le bailliage de Saint-Flour.

Il défendit les privilèges de son ordre, repoussa la délibération par tête, et fut des premiers à protester par la lettre suivante, du 29 juin, contre la réunion des trois ordres :

« Je soussigné, député de la Haute-Auvergne au bailliage de Saint-Flour, déclare regarder la vérification commune, tenant à l'opinion par tête, contraire aux droits de la noblesse ; en conséquence je ne peux prendre part aux délibérations de l'Assemblée jusqu'à ce que mes commettants m'aient donné de nouveaux pouvoirs. »
« DUC DE CAYLUS. »

Il resta pourtant dans l'Assemblée, où il siégea à droite. Ayant demandé à s'absenter (juin 1790), ainsi que plusieurs de ses collègues du côté droit, il eut une altercation avec Rewbell, qui avait déclaré que « beaucoup de membres s'abstenaient par poltronnerie ».

La Restauration combla d'honneur le duc de Caylus. Il avait le grade de colonel : Louis XVIII le fit maréchal de camp (21 décembre 1814), chevalier de Saint-Louis et bientôt pair de France (17 août 1815) ; dans le procès du maréchal Ney, il vota pour la mort.

Il soutint le gouvernement jusqu'à sa mort, survenue en 1823.