François Chevallier

1733 - 1813

Informations générales
  • Né le 26 février 1733 à Héric ( - Généralité de Bretagne sud - France)
  • Décédé le 24 juin 1813 à Saint-lumine-de-coutais (Loire-Inférieure - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Révolution
Législature
Assemblée nationale constituante
Mandat
Du 22 avril 1789 au 19 novembre 1789
Baillage
Nantes - Bretagne (Type : Sénéchaussée)
Groupe
Clergé

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 (Adolphe Robert et Gaston Cougny)

Député à l'Assemblée constituante de 1789, né au village de la Meltière, paroisse de Héric (Généralité de Bretagne sud, France), le 26 février 1733, mort à Saint-Lumine-de-Coutais (Loire-Inférieure), le 24 juin 1813, fils de Julien Chevallier cultivateur, et de Marie Lebastard, il devint orphelin de bonne heure, et dut quitter le collège pour se retirer à la Meltière, chez ses sœurs.

Son tuteur, l'abbé Aly, recteur de la paroisse de Héric, le destina à la carrière ecclésiastique. Il fut nommé vicaire à Saint-Lumine-de-Coutais, puis curé de cette paroisse (1764).

Lorsque l'Assemblée diocésaine du clergé du second ordre se réunit, le 2 avril 1789, dans la grande salle des Jacobins de Nantes, pour rédiger le cahier des doléances et procéder aux élections pour les Etats-Généraux, l'abbé Chevallier fut nommé tout d'abord commissaire pour la rédaction des cahiers; puis il fit partie de électeurs choisis parmi les recteurs-curés; enfin (22 avril) il fut élu député du clergé aux Etats-Généraux pour la sénéchaussée de Nantes.

Il alla se loger à Versailles avec Moyon et le député suppléant Lebreton de Gaubert, et rédigea un journal des événements dont il fut le témoin. M. René Kerviler, qui a eu entre les mains le curieux manuscrit de l'abbé Chevallier, rapporte que l'auteur de ces notes était dominé d'un bout à l'autre par la préoccupation de démontrer que la Révolution avait été préparée et accomplie par les protestants, heureux de prendre leur revanche de la révocation de l'édit de Nantes, et de réaliser le projet de république huguenote rêvé jadis par eux du temps de Louis XIII. Imbu de pareilles idées, l'abbé Chevallier ne pouvait demeurer longtemps d'accord avec la majorité de ses collègues de l'Assemblée. Après avoir, dans les premières séances, uni son suffrage à ceux des membres de la droite, il résolut, avec Moyon et Maisonneuve, de donner tous les trois ensemble leur démission (novembre 1789).

Chevallier refusa le serment à la Constitution civile du clergé. Il réussit à se tenir caché jusqu'à l'époque de l'insurrection vendéenne. Mais au mois de mars 1793, lorsque l'affaire de Machecoul amena en permanence dans cette région les troupes républicaines, il dut quitter le pays. Il suivit alors l'armée royaliste d'Anjou en qualité d'aumônier. Le Concordat le rétablit officiellement dans sa cure.