Guy, Gabriel, François, Marie Le Guen de Kérangal

1748 - 1817

Informations générales
  • Né le 27 mars 1748 à Landivisiau ( - Généralité de Bretagne nord - France)
  • Décédé le 16 avril 1817 à Landivisiau (Finistère - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Révolution
Législature
Assemblée nationale constituante
Mandat
Du 4 avril 1789 au 30 septembre 1791
Baillage
Lesneven - Bretagne (Type : Sénéchaussée)
Groupe
Tiers-Etat

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 (Adolphe Robert et Gaston Cougny)

Député en 1789, né à Landivisiau (Généralité de Bretagne nord, France) le 25 mars 1746, mort à Landivisiau (Finistère) le 16 avril 1817, fils de Guy Le Guen et d'Anne de Kérangal, il était marchand de toiles et négociant en vins à Landivisiau avant la Révolution.

Député, en février 1789, aux Etats de Bretagne, il fut élu, le 4 avril suivant, député aux Etats-Généraux par le tiers-état de la sénéchaussée de Lesneven, avec 109 voix. Il ne monta à la tribune que pour appuyer, dans la nuit du 4 août, la généreuse initiative du vicomte de Noailles et du duc d'Aiguillon pour la suppression des droits féodaux, et son discours, très applaudi, décida des sacrifices consentis dans cette mémorable séance :

« Soyons justes, Messieurs, s'écria-t-il à un moment ; qu'on nous apporte ici les titres qui outragent non seulement la pudeur mais l'humanité même. Qu'on nous apporte ces titres qui humilient l'espèce humaine, en exigeant que les hommes soient attelés à une charrette comme les animaux du labourage. Qu'on nous apporte ces titres qui obligent les hommes à passer les nuits à battre les étangs pour empêcher les grenouilles de troubler le sommeil de leurs voluptueux seigneurs.
Qui de nous, Messieurs, dans ce siècle de lumières, ne ferait pas un bûcher expiatoire de ces infâmes parchemins, et ne porterait pas le flambeau pour en faire un sacrifice sur l'autel du bien public? »


Le Guen entretint une correspondance suivie avec ses électeurs. Il revint à Landivisiau après la session, et fut nommé procureur-syndic de cette commune. Suspect pendant la Terreur, il fut arrêté, jeté en prison, et ne fut élargi qu'un an après (18 novembre 1794). Rendu a ses occupations commerciales, il se tint à l'écart de la politique, et mourut sous la Restauration, à 71 ans.