Louis de Curt

1752 - 1804

Informations générales
  • Né le 18 mai 1752 à Avignon ( - Cité Etat d'Avignon)
  • Décédé le 2 décembre 1804 à Londres (Royaume-Uni)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Révolution
Législature
Assemblée nationale constituante
Mandat
Du 25 septembre 1789 au 30 septembre 1791
Baillage
Guadeloupe (Type : Colonie)
Groupe
Non précisé

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 (Adolphe Robert et Gaston Cougny)

Député à l'Assemblée constituante de 1789, né à Avignon (Cité Etat d'Avignon) le 18 mai 1752, mort à Londres (Royaume-Uni) le 2 décelbre 1804, il appartenait à l'armée.

Du 20 mars 1770 au 9 juin 1782, il fut « capitaine à la suite des troupes coloniales de la Guadeloupe. » Employé comme officier parlementaire dans les îles anglaises et dans les affaires qui intéressaient le gouvernement et l'administration, il passa en France, à la fin de 1782, pour raison de santé, fut nommé, le 8 août 1784, premier commissaire pour la vérification du papier-monnaie aux îles de France et de Bourbon, et, en 1789, désigné par la Guadeloupe comme député aux Etats-Généraux.

Il se déclara en faveur des idées nouvelles, offrit en don patriotique la moitié de son revenu sur le trésor royal, et rédigea, le 27 novembre, un pressant appel à ses collègues de l'Assemblée pour les inviter à former un comité des colonies, « composé de vingt membres, pris dans cette honorable assemblée. » « Vous penserez, sans doute, écrivait-il, qu'il doit être mi-partie de colons et mi-partie de négociants ; parce que les colonies étant destinées à opérer la consommation du superflu du royaume, et à accroître la richesse nationale par le moyen des échanges, les négociants et les colons sont entre eux les seuls légitimes contradicteurs. Je dirai plus, messieurs : eux seuls sont en état d'instruire votre religion, et de vous présenter les meilleures vues sur toutes les parties de ce grand ensemble... » (Motion de M. de Curt, député de la Guadeloupe, au nom des colonies réunies.) L'auteur de la motion exposait ensuite le programme des travaux du futur comité et énumérait les sacrifices que la France, reçoit journellement des colonies. « Vous êtes, ajoutait-il, la première nation de l'univers qui ait admis ses colonies à l'honneur d'être membres du Corps législatif. Nous avons senti vivement le prix d'un acte de justice dont l'éloge commence à vous. Mais n'est-ce pas vous prouver notre gratitude d'une manière qui se rapproche de vos principes, que de vous dévoiler les ressources que vous devez tirer de nos richesses, et de nous soumettre plus que jamais à vous les conserver par des sacrifices?... Laissez donc aux colons réunis, aux négociants, le soin de vous éclairer sur leurs besoins; ordonnez qu'ils travaillent eux-mêmes au Code qu'ils penseront convenir le mieux à leur situation. »

De Curt s'occupa lui-même activement de toutes les questions intéressant la marine et les colonies, fit un rapport sur l'organisation de l'armée navale, un autre sur l'insurrection des équipages du Patriote et du Léopard, et se défendit, le 20 septembre 1790, contre les accusations de Gouy d'Arcy, qui dans une lettre adressée à ses commettants, lui avait reproché de mal servir les intérêts des colonies. Il fit rendre plusieurs décrets : sur les dépenses de l'expédition des îles du Vent, sur les travaux du port de Cherbourg, etc.

Date de mise à jour: juillet 2018