Jean-Baptiste Dumouchel

1748 - 1820

Informations générales
  • Né le 9 janvier 1748 à SAINT-clair-sur-epte ( - Généralité de Paris France)
  • Décédé le 17 décembre 1820 à Paris (Seine - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Révolution
Législature
Assemblée nationale constituante
Mandat
Du 2 mai 1789 au 30 septembre 1791
Baillage
Paris-Ville (Type : Ville)
Groupe
Clergé

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 (Adolphe Robert et Gaston Cougny)

Député à l'Assemblée constituante de 1789, né à Saint-Clair-sur-Epte (Généralités de Paris) en 1737, mort à Paris (Seine) le 17 décembre 1820, il était fils d'un modeste cultivateur ; il obtint une bourse au collège de Sainte-Barbe à Paris, y fit de bonnes études, entra dans les ordres, et se voua à l'enseignement.

D'abord maître de quartier au collège Louis-le-Grand, puis professeur de rhétorique à Rodez, il revint à Paris occuper une chaire au collège de la Marche, avec un succès qui le fit nommer recteur de l'Université de Paris. « Lorsque la convocation des Etats-Généraux eut été annoncée, écrit M. Ch. Jourdain (Histoire de l'Université de Paris), l'Université conçut l'ambition d'y députer des représentants spécialement chargés de la défense de ses intérêts. Dumouchel n'eut pas de peine à faire décider par ses collègues que le vœu de la Compagnie et ses droits seraient consignés dans un mémoire qu'on distribuerait aux ministres et aux membres du parlement. » Le mémoire fut publié sous ce titre : Observations au sujet de la prochaine assemblée des Etats-Généraux du royaume; Dumouchel y avait mis la dernière main. Quand vinrent les élections, l'Université obtint un succès qu'elle n'espérait pas : son recteur fut choisi (30 avril 1789) comme député de l'ordre du clergé pour la ville de Paris. Afin de témoigner la joie qu'elle éprouvait de cette nomination, non seulement elle maintint de nouveau l'abbé Dumouchel dans ses fonctions rectorales, mais elle prit l'engagement de lui rembourser les frais de voyage et de séjour à Versailles, ainsi que les autres dépenses qu'il aurait à supporter comme député.

Le 29 juillet 1789, Dumouchel présenta solennellement à l'Assemblée les félicitations de l'Université. Rallié aux idées nouvelles, il accepta la constitution civile du clergé, fut élu secrétaire de l'Assemblée et prêta, le 10 février 1790, le serment civique, au collège Louis-le-Grand, à la tête des quatre Facultés. Il prononça une allocution appropriée à la circonstance, et la cérémonie se termina par un Te Deum qui fut chanté en grande pompe dans la chapelle du collège.

En mars 1791, l'abbé Dumouchel quitta Paris pour aller prendre possession de l'évêché du Gard; il cessa alors ses fonctions de recteur. Après l'abolition du culte, il rentra dans la vie civile, se maria et fut attaché au ministère de l'intérieur (division de l'instruction publique). Dumouchel fut mis à la retraite en 1814.